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Un 3ème trimestre compliqué pour l'artisanat

Par Cyril ANDRE - le 26/10/15

En quelques mots, l’UPA résume bien la situation : « les entreprises de proximité restent en retrait de la timide croissance de l’économie française ». En effet, l’activité des entreprises des secteurs de l’artisanat et du commerce de proximité a reculé de 1,5 % sur le troisième trimestre. Ce chiffre est malheureusement en ligne avec ceux des deux premiers trimestres de l’année avec une baisse de 2 % au 2ème trimestre et de 2,5 % au premier. Il faut souligner que ce secteur de l’artisanat et du commerce de proximité, selon les chiffres de l’UPA, est en recul constant depuis le 1er trimestre 2013.

Sans grande surprise, l’effet taille joue de manière très significative. Bien entendu, ce sont les plus petites unités qui souffrent le plus. Ainsi, les entreprises sans salariés subissent un recul de leur chiffre d’affaires de 3,5 %. Celles salariant plus de 10 employés n’enregistrent une baisse « que » de 0,5 % de leur chiffre d’affaires.


Dégradation des trésoreries

Selon les secteurs d’activité, les situations diffèrent sensiblement. A titre d’exemple, l’artisanat des travaux publics est très affecté puisque son activité recule de pas moins de 6 %. Le bâtiment dans son ensemble baisse de 2,5 %. D’autres secteurs accusent certes une baisse, mais plus limitée : - 1 % pour l’hôtellerie-restauration et - 0,5 % pour le commerce alimentaire. L’artisanat des services n’est plus dans la zone rouge, mais n’enregistre aucune progression de son chiffre d’affaires.

Quelque 28 % des patrons d’affaires artisanales interrogés par l’UPA assurent avoir constaté une dégradation de leur trésorerie sur ce troisième trimestre alors que seulement 12 % disent que leur trésorerie s’est améliorée.

« Les artisans et les commerçants de proximité subissent également une forme de précarisation due à l’émergence de nouvelles pratiques économiques génératrices de concurrences déloyales : travailleurs détachés, micro entreprises, « ubérisation ». Dans un tel contexte, le report de trois mois de la deuxième étape du pacte de responsabilité contribue à plonger les chefs d’entreprise dans l’incertitude et à entretenir une profonde défiance », souligne l’UPA dans un communiqué.