TPE / PME : une progression de 7 % du chiffre d’affaires sur 2021

L’un des enseignements majeurs de cette enquête de Bpifrance Le Lab sur la situation des TPE et PME en toute fin d’année 2021 est que le rebond d’activité sur l’ensemble de l’année passée s’avère plus important qu’anticipé il y a 6 mois. En effet, les chefs d’entreprise anticipent une progression de de 7 % de leur chiffre d’affaires, contre 3 % prévu lors de la précédente enquête de mai 2021. Toutefois, pas moins de 53 % des entreprises assurent toujours pâtir d’une moindre activité cette année par rapport à une situation sans crise. Rappelons, tout de même, que le recul de l’activité en 2020 a été estimé à – 13,2 % dans une enquête similaire en novembre 2020.

Dans le même temps, et en corollaire de cet optimisme ambiant, les dirigeants ont très sensiblement revu à la hausse leurs intentions d’embauche sur l’ensemble de l’année 2021. Le solde d’opinion relatif à l’évolution des effectifs des TPE et PME pour 2021 gagne 23 points sur un an, mais recule de 3 points sur le dernier semestre.

Des trésoreries renforcées

Autre point positif, les trésoreries des TPE et PME se sont clairement renforcées sur l’ensemble de 2021. Cela résulte, bien entendu, de la hausse de l’activité, mais aussi des différents dispositifs de soutien mis en œuvre par le gouvernement, même si ces derniers s’éteignent progressivement. En fin d’année 2021, ce sont 21 % des TPE et PME qui jugent leur trésorerie aisée et, seulement, 19 % qui les considèrent comme étant dans une situation difficile. Il est à noter que 65 % des PME jugent, à fin 2021, leur trésorerie suffisante pour surmonter la crise (elles n’étaient que 49 % en mai 2020). Et seules 1,5 % rencontrent encore des difficultés de trésorerie insurmontables.

Dans ce contexte de reprise et d’accès facilité au financement, l’investissement repart à la hausse. 47 % des dirigeants de TPE et de PME ont investi en 2021, alors qu’ils n’étaient que 40 % une année plus tôt. Mais ce niveau demeure inférieur à celui d’avant crise sanitaire. En 2019, 51 % avaient pris la décision d’investir. Notons que les montants investis en 2021, en revanche, sont du même niveau qu’en 2019. « La faiblesse de la demande, citée par 44 % des TPE-PME, constitue toujours le principal obstacle à l’investissement, mais s’affiche en net recul sur un an (58 % en novembre 2020) et par rapport aux niveaux d’avant crise », notent les auteurs de cette enquête de Bpifrance Le Lab.

Les difficultés d’approvisionnement subsistent

Mais il apparaît, toutefois, quelques points d’alerte. 5 % des TPE et PME craignent de ne pas être en mesure de rembourser leur PGE et 10 % estiment que l’arrêt total des aides de l’État impliquerait des difficultés insurmontables de trésorerie. Par ailleurs, près de deux tiers de ces entreprises font face à des difficultés d’approvisionnement. Cette proportion monte à 92 % dans l’industrie. Pas moins de 30 % des TPE et PME des secteurs de l’industrie, de la construction et du commerce assurent que ces difficultés d’approvisionnement impactent fortement sur leur niveau d’activité.

Au final, ces entreprises se montrent plutôt confiantes pour l’année 2022. En effet, 66 % des TPE et PME estiment qu’elles auront retrouvé ou dépassé leur niveau d’activité d’avant crise avant la fin 20222, 14 % envisagent un retour à la normale plus tardif et 19 % restent dans l’incertitude.