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TPE / PME : une conjoncture plus favorable

Notamment du fait d’une détente sur les approvisionnements, la plupart des indicateurs concernant les TPE et les PME reviennent dans leur moyenne de long terme, comme pour les trésoreries. Il s’agit de l’un des points qui ressort du Baromètre Bpifrance Le Lab et Rexecode « Trésorerie, investissements et croissance des PME/TPE » pour le deuxième trimestre 2023.

Par Cyril ANDRE - le 17/05/23

Dans ce contexte de détente du côté des approvisionnements, les indicateurs de trésorerie s’améliorent sensiblement ce trimestre. L’indicateur sur la situation actuelle gagne 5 points et revient sur sa moyenne de long terme. De plus, les dirigeants sont moins inquiets qu’en février quant à l’évolution à venir de ce poste ; cet indicateur gagne 7 points, proche de sa moyenne de long terme. Les chefs d’entreprise sont, en outre, moins nombreux qu’au trimestre précédent à anticiper une baisse de leur marge nette (-9 points), soit 39 %.

Les intentions d’investissement résistent sur ce trimestre. En effet, 55 % des dirigeants de TPE et de PME envisagent d’investir, ou ont investi, en 2023. Une proportion en très légère baisse ce trimestre (-1 point) mais qui demeure stable sur un an. L’indicateur relatif aux montants investis progresse de 2 points, mais en perd 4 sur un an. Le motif environnemental reste toujours bien plus important qu’avant la crise sanitaire.

Des conditions d’accès au crédit encore favorable

Les dirigeants font part de conditions d’accès au crédit encore favorable s’agissant du financement de la trésorerie : 17 % expriment des difficultés d’accès, soit un niveau inférieur à celui observé avant la pandémie. La proportion de ceux signalant des difficultés de financement de leurs investissements est en baisse de 2 points ce trimestre à 18 %.

Les difficultés de recrutement restent, et de loin, le premier frein à l’activité identifié par les chefs d’entreprise. Elles sont citées par 56 % d’entre eux, soit le même niveau qu’avant la crise sanitaire. Autre frein à la croissance : les coûts et les prix trop élevés qui arrivent en deuxième position, cités par 41 % des dirigeants. Note positive, la part des dirigeants déclarant que les difficultés d’approvisionnement affectant sensiblement leur activité diminuent de 4 points sur ce trimestre à 36 %. Par ailleurs, 60 % des dirigeants prévoient d’augmenter leurs prix de vente en 2023, soit une proportion quasi stable par rapport à février.

Pas moins de 78 % des dirigeants prévoient d’augmenter le salaire de leurs collaborateurs d’ici la fin de l’année (+14 % par rapport à l’automne 2022). En comparaison, ils étaient 76 % à déclarer avoir augmenté les salaires en 2022. L’évolution salariale moyenne serait de 3,8 % en 2023, soit un niveau similaire à la hausse salariale moyenne estimée en 2022.