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TPE – PME : Le risque de burn-out des dirigeants en progression

Par Cyril ANDRE - le 07/12/20

La santé des dirigeants de TPE et PME, en particulier sur le plan psychologique, constitue un élément clé pour la vitalité et le bon développement de l’entreprise. Un dirigeant qui se trouve lui-même en souffrance éprouvera des difficultés à mener efficacement sa société et les résultats de cette dernière pourront être impactés de façon plus ou moins forte.

La CPME, Harmonie Mutuelle-Groupe VYV et l’Observatoire Amarok viennent de publier les résultats de deux études sur cette problématique. La première a été menée entre 2018 et 2019 ; la seconde durant le premier confinement de ce printemps.

Avant la crise de la Covid 19, il apparaît que 17,5 % des dirigeants de TPE et PME étaient concernés par un burn-out, l’épuisement professionnel. Cela représente pas moins de 560 000 dirigeants. « S’il n’est pas détecté dès les premiers signes, l’épuisement professionnel (physique, émotionnel et mental) peut conduire à une rupture physique (maladies cardio-vasculaires, cancers, paralysies…) conduisant à une incapacité de travail) », souligne l’étude.

Des risques d’épuisement personnel

Certes, deux tiers des chefs d’entreprise interrogés se disent en bonne santé physique et psychologique. Toutefois, la moitié de ces derniers confient rencontrer des troubles du sommeil. 20 % d’entre eux ont été identifiés, selon la méthodologie de l’étude, comme présentant des risques forts de burn-out. Pendant le premier confinement, la proportion des dirigeants de PME présentant des risques élevés de burn-out a progressé de 14,5 points pour atteindre 34,5 %. Le niveau global d’épuisement, selon les critères de l’étude, est passé de 2,89 à 3,38 points sur une échelle de 1 à 7.

Selon les auteurs de cette étude, 9,2 % des dirigeants interrogés sont sujets à un risque de burn-out qui nécessite l’action rapide d’un professionnel de santé. Parmi les facteurs d’amplification du risque, on note le fait d’être employeur ou d’exercer cette responsabilité par « nécessité » plutôt que par choix .


L’un des facteurs de stress pour le dirigeant est lié au fait que son patrimoine personnel peut être engagé suite à un dépôt de bilan. C’est pourquoi, la CPME a fait la proposition au gouvernement de faire supporter ces dettes par la personne morale et non par la personne physique. Concrètement, il s’agirait de faire entrer le montant total des dettes sociales personnelles de l’indépendant (dues et non payées) durant son activité professionnelle dans la procédure collective en cas de liquidation ou dans le plan en cas de redressement ou de procédure de sauvegarde.