TPE, PME : comment bien mener l'évaluation
L’évaluation de la cible est un processus aussi important que délicat pour le cédant et pour le repreneur. De très nombreux critères sont à prendre en considération, et pas seulement des éléments financiers. Le recours à un expert est fortement conseillé.
Par Cyril ANDRE - le 24/10/17
Il faut savoir que, si elle est sérieusement effectuée, l’évaluation de l’entreprise (TPE ou PME) ne va pas aboutir à un prix de cession précis, mais à une fourchette de valeurs. Le résultat de l’évaluation ne marquera que le début des négociations sur le prix.
En règle générale, le cédant comme le repreneur vont mener leur propre évaluation de l’entreprise. Bien entendu, il est très fréquent que les deux résultats soient sensiblement différents. La plupart des professionnels s’accordent toutefois à dire qu’un écart de l’ordre de 30 % ou plus entre les évaluations des deux parties augure mal des négociations.
Les méthodes d’évaluation d’une entreprise sont très nombreuses. Généralement la personne en charge de l’évaluation, souvent l’expert-comptable, va combiner deux ou trois méthodes. Selon les situations, chacune des méthodes peut aboutir à des valorisations très différentes d’une même entreprise. En voici quelques-unes rapidement décrites :
- La méthode patrimoniale : la valeur de l’entreprise correspond à la valeur de l’ensemble des éléments de son patrimoine, à savoir son actif net comptable : actifs matériels, immobilier, créances, trésorerie, le fonds de commerce, etc., diminué des dettes. Cette méthode est souvent privilégiée par le cédant.
- La méthode des flux de trésorerie : Cette méthode va valoriser la société sur une estimation des flux de trésorerie qui seront dégagés à terme et actualisés au jour de la cession. Cette méthode est souvent critiquée pour son côté aléatoire.
- Les multiples de résultats : Cette méthode à valoriser la société d’après sa rentabilité nette annuelle, donc déjà constatée, et en la multipliant par un coefficient. Ce coefficient va notamment dépendre du secteur d’activité. En moyenne, il est compris entre 6 et 8.