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Télétravail : plus de la moitié des dirigeants satisfaits par ce mode d’activité

Les repreneurs de TPE et de PME qui arrivent aux rênes de leur nouvelle entreprise doivent gérer un nouveau facteur : le télétravail. Selon la dernière enquête de Bpifrance Le Lab, aujourd’hui, pratiquement la moitié des dirigeants autorise cette pratique. Une progression très nette par rapport à l’avant-crise sanitaire.

Par Cyril ANDRE - le 07/09/22

Avant le début de la crise du covid, le télétravail n’entrait pas véritablement dans les mœurs des dirigeants de TPE et de PME. En effet, 73 % de ces derniers refusaient cette pratique à leurs salariés. Durant les différents confinements, le recours au télétravail, par nécessité, a été massif. En début 2022, pas moins de 46 % autorisent ce mode de travail. De plus, la durée hebdomadaire s’est allongée, passant de 0,75 jour en moyenne par semaine avant la crise à 1,3 jour après.

Si, avant la crise, la taille de l’entreprise n’influençait pas la probabilité d’utilisation du télétravail, post crise, ce sont bien les PME les plus grosses qui ont le plus développé l’usage de ce dispositif. « Fin 2021, une PME de 10 à 49 salariés avait environ 2 fois plus de chance de pratiquer le télétravail qu’une TPE possédant moins de 10 salariés. Le rapport passe à 5 quand il s’agit d’une PME de 50 à 99 salariés et même à 7 pour celles de plus de 100 salariés », souligne Bpifrance.

Il est indéniable que la crise a durablement impacté l’organisation du travail. En effet, 74 % des dirigeants ayant accru le recours au télétravail pendant la crise comptent pérenniser, au moins partiellement, le surplus de jours de télétravail autorisés après la crise. Il existe à ce niveau un vrai particularisme concernant l’île de France. À secteur et taille donnés, les TPE et les PME franciliennes ont deux fois plus de chance de pérenniser le télétravail que celles des autres régions françaises.

Une pratique en voie de pérennisation

« La crise sanitaire a provoqué de nombreux changements au sein des entreprises, notamment un recours bien plus fréquent au télétravail. On estime désormais que la majorité des dirigeants de TPE PME envisagent de pérenniser une pratique qui, pour une large partie d’entre eux, n’apparaît pas défavorable à la productivité de leur entreprise » estime Sabrina El Kasmi, responsable du pôle conjoncture-macroéconomie au sein de Bpifrance.

De nombreuses études pointent l’impact positif du télétravail grâce, notamment à la suppression des trajets travail-domicile, la baisse du besoin de capital foncier ou encore le recours accru aux technologies digitales. Même si certains effets apparaissent plus négatifs, en particulier des flux informationnels réduits. L’enquête de Bpifrance permet de donner une première évaluation qualitative de la part des dirigeants presque deux années après le début de la crise sanitaire.

Il apparaît que 52 % des dirigeants estiment que leurs salariés sont autant productifs en télétravail que sur site et 7 % estiment même qu’ils le sont davantage. Mais 26 % des chefs d’entreprise ont un jugement inverse.