Reprise : faire appel aux business angels

Qui sont les business angels ? Il s’agit le plus souvent de hauts cadres d’entreprise et d’entrepreneurs, retraités ou non, qui souhaitent faire bénéficier d’autres entrepreneurs de leur expérience, de leur réseau mais aussi de leur capacité à les accompagner financièrement. Soulignons que les business angels sont eux-mêmes souvent regroupés en réseaux.

Certes, les business angels se tournent majoritairement vers des projets de création d’entreprise, souvent des start up, et de développement. Toutefois, ces derniers peuvent s’investir sur un projet de reprise. Les exemples ne sont pas rares. En effet, les approches et les ambitions du repreneur et du business angels peuvent être similaires. En effet, le repreneur va travailler un business plan ambitieux et il va initier de nouveaux projets pour permettre à sa cible de se développer. Il va avoir des perspectives de création de valeurs à même de séduire un business angel.

Le business angel va donc soutenir le repreneur en lui apportant un investissement financier direct. En toute logique, la somme investie par le business angel peut être très variable ; en moyenne, elle se situe entre 150 000 et un million d’euros. Par ailleurs, et il s’agit d’un point important, l’appui d’un business angel va permettre au repreneur d’obtenir plus facilement d’autres financements (notamment bancaires), grâce à son réseau et par la crédibilité qu’il va apporter au projet. Enfin, et c’est primordial, le business angel va véritablement accompagner le repreneur durant cette phase délicate de l’opération de reprise en partageant son expérience et en lui prodiguant des conseils.  

Associés à la vie de l’entreprise

« C’est là que les approches du repreneur et du business angel peuvent se rejoindre. Les réseaux de business angels peuvent lever jusqu’à 700 000 euros pour des dossiers qui les passionnent, d’autant que la reprise d’une entreprise se fait sur une base déjà solide. Cela leur permet, dans leur stratégie personnelle d’investissement, d’équilibrer les risques », souligne Tanguy de la Fouchardière, président du réseau Paris Business Angels.

Bien évidemment, le business angels ne fait pas partie de l’entreprise en tant que telle, mais il peut entrer à son capital (généralement pour une part inférieure à 20 % du capital). Selon les volontés du repreneur et du business angel, ce dernier peut être associé activement à la vie de l’entreprise. Eu égard à son expérience, à son recul, et à ses réseaux, cela ne peut être que bénéfique pour le chef d’entreprise. En règle générale, le business angel se rémunère en revendant sa participation dans un délai moyen de 3 à 5 ans.

Comment procéder pour se faire accompagner par un business angel ? Le porteur de projet doit déposer son dossier auprès d’un réseau de business angels. Ce dossier doit, notamment, contenir un résumé du projet et un business plan sur 18 mois. Ce dossier sera examiné à l’aulne de trois critères principaux, à savoir le montant recherché, le domaine ainsi que le degré de maturité du projet. Si le projet est présélectionné, l’entrepreneur fera une présentation orale face à un jury de business angels. Si ce dernier s’est montré convaincant, pourront alors commencer les négociations sur l’entrée au capital des business angels. Les principaux réseaux sont France Angels, Euroquity, Seedforsoft ou encore Femmes Business Angels.