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Reprise : des aides qui peuvent s’avérer essentielles

Lorsqu’il monte son plan de financement, le repreneur d’un commerce ou d’une affaire artisanale ne doit surtout pas négliger les différentes aides à la reprise. Certaines d’entre elles peuvent se cumuler et atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros. Des aides spécifiques existent aussi bien dans le domaine social que fiscal. Elles peuvent être aussi financière et, ainsi, venir renforcer les fonds propres du repreneur personne physique.

Par Cyril ANDRE - le 31/07/20

Pôle Emploi soutien les repreneurs
Le repreneur potentiel peut bénéficier de l’ARE (allocation de retour à l’emploi), deux cas de figure sont possibles : d’une part, il peut choisir de bénéficier de l’ARCE (aide à la reprise ou à la création d’entreprise) qui correspond à 45 % du montant du reliquat de ses allocations à la date du début d’activité. Pour être éligible à cette aide, le demandeur doit avoir obtenu l’ACCRE (voir ci-après).
D’autre part, il peut opter pour le maintien de ses allocations alors qu’il a déjà commencé son activité en tant que repreneur d’entreprise ou créateur. Ce cumul constitue ainsi un moyen financier pour accompagner le nouvel entrepreneur.

L’Accre : la principale aide sociale
Il s’agit d’une exonération de charges sociales pendant un an à compter du début de l’activité de l’entreprise. Notons que cette aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise (Accre) a pris le nom, depuis le 1er janvier 2019, d’« exonération de début d’activité ». Elle est réservée aux personnes dont les revenus d’activités pour 2018 sont inférieurs au plafond de la sécurité sociale, soit 39 732 euros. Les repreneurs sont exonérés des cotisations sociales (patronales et salariales).
La personne éligible doit exercer le contrôle de l’entreprise, et ainsi, détenir plus de 50 % du capital seul ou avec son conjoint.

De nombreuses aides financières
1 - Les prêts d’honneur des réseaux d’accompagnement
Les principaux réseaux comme Initiative France et Réseau Entreprendre proposent toute une phase d’accompagnement et de parrainage pré et post reprise. Les lauréats bénéficient également  de prêt d’honneur à taux zéro qui peuvent se monter jusqu’à 50 000 euros. L’effet de levier, par rapport à la dette bancaire, peut être très important. Notons que Réseau Entreprendre propose un prêt d’honneur allant jusqu’à 100 000 euros pour des projets innovants.
2 - Les aides régionales
Soulignons que le dispositif Nacre, qui consistait notamment en une aide financière de 8 000 euros, a pris fin en 2017. Mais depuis, la majorité des régions proposent des dispositifs d’accompagnement à la reprise d’entreprise comprenant généralement une phase d’aide et de conseil à l’élaboration du dossier de reprise et du business plan, un prêt à taux zéro ainsi que, dans certain cas, un suivi par un conseiller en phase post reprise.
Selon les spécificités régionales, des aides particulières peuvent être proposées comme, par exemple, pour la reprise d’une entreprise industrielle dans un secteur « sinistré ».

3 - Le contrat de développement transmission de Bpifrance
Cette aide est un prêt accordé par la structure publique à des conditions avantageuses. En effet, ce prêt est sans garantie, ni caution personnelle avec un allègement du remboursement sur les deux premières années. Il est d’une durée de 7 ans et d’un montant compris entre 40 000 et 400 000 euros. Notos qu’il représente au maximum 40 % de l’ensemble des prêts mis en place.
4 - Le fonds de garantie Transmission de Bpifrance
Ce dispositif est bien connu des repreneurs et des banquiers. Il faut souligner que la limite de la garantie est fixée à 50 % du montant du prêt. Elle peut se monter jusqu’à 70 % dans certaines régions qui interviennent conjointement avec Bpifrance.

Des aides fiscales pour la reprise de PME
La réduction d’impôt sur le revenu pour souscription au capital d’une PME : Pour bénéficier de cette aide, quelques conditions sont à remplir, notamment : le souscripteur doit s’engager à conserver pendant 5 ans l’ensemble des titres reçus à cette occasion. La société bénéficiaire doit aussi répondre à un certain nombre de conditions, dont : employer entre 2 et 50 salariés, ne pas avoir son capital détenu, directement ou indirectement, à 25 % ou plus par une ou plusieurs entreprises, être soumise à l’impôt sur les sociétés, avoir été créée depuis moins de 5 ans.
 Exonération d’impôts pour la reprise d’entreprise industrielle en difficulté
Le dispositif d’exonération concerne l’impôt sur les sociétés ainsi que les impôts locaux.