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Reprise d’une entreprise en difficulté : oui mais attention…

Par Cyril ANDRE - le 24/11/16

Nombre de TPE, d’affaires artisanales et de PME se retrouvent, malheureusement, proposées à la vente par un tribunal de commerce. Une reprise à la barre peut évidemment être tentante eu égard au faible prix d’acquisition. Mais le repreneur potentiel, surtout s’il est novice en la matière, devra bien réfléchir avant de se lancer.

Un des points particuliers est qu’il n’y a pas de garantie d’actif et de passif. Le repreneur devrait donc se montrer particulièrement vigilant, car il ne disposera pas de filet de sécurité. Mais, gros point positif, le repreneur n’a pas à assumer les dettes, à la différence d’une reprise en plan de continuation. Il est aussi vrai que d’éventuels coûts passés de restructuration ne sont pas à sa charge.

Ne pas sous-évaluer les fonds nécessaires

L’un des risques majeurs auquel s’expose le repreneur est de sous-évaluer les fonds nécessaires à une relance de l’activité. Les audits classiques diligentés dans le cadre du rachat d’une société in bonis ne suffisent pas. Les bons connaisseurs de ce type de dossier conseillent aux repreneurs de se rendre impérativement sur place notamment pour parler avec des membres du personnel.

La question de base que se posera le repreneur est toute simple : l’entreprise peut-elle être redressée ? Pour cela, il faut que les difficultés rencontrées soient clairement identifiées, explicables et de nature conjoncturelle. Il s’avère aussi nécessaire de pouvoir rétablir un climat de confiance avec les salariés, mais aussi avec les fournisseurs et clients. De plus, le repreneur devra sonder les banques afin de s’assurer qu’elles sont disposées à le suivre. Un exemple de cas favorable est une mauvaise gestion avérée de la part de l’ancien dirigeant.

Deux autres éléments sont impératifs pour avoir une bonne chance de faire repartir l’entreprise : d’une part, être du secteur d’activité. En effet, le repreneur devra agir très rapidement et il n’aura pas le temps de découvrir un univers qu’il ne maîtrise pas. D’autre part, il devra disposer de suffisamment de fonds pour investir et pour reconstituer le BFR.