Reprise : ceux qui choisissent la scop

« Il y a à peu près 3 ans, les dirigeants de l’époque et les salariés ont commencé à mettre en place à Carmelec une vision collaborative. Je crois, qu’aujourd’hui, c’est un véritable choix. C’est se dire que l’on veut travailler autrement, travailler ensemble, être compétitif ensemble et naturellement on voulait passer en scop. Les cédants ont été acteurs et nous avons été acteurs », témoigne Céline Angelats, actuelle co-gérante de Carmelec, une société de génie civil reprise sous forme de scop.

Autre témoignage, celui de Thierry Cousin, ancien dirigeant de Sefard, entreprise spécialisée dans la métallurgie : « la transmission pour les chefs d’entreprise  aujourd’hui de PME et de PMI, c’est quelque chose qui devient vraiment problématique. Je pense que cela va être de plus en plus difficile de trouver des acheteurs. Il y a un véritable intérêt à réfléchir à la transmission sous forme de scop ».

Ces deux témoignages, parmi d’autres, vont émailler la nouvelle campagne publicitaire radio que vient de lancer la Confédération générale des Scop (CG Scop), et ce, jusqu’au 4 décembre. L’objectif premier est de sensibiliser les dirigeants à la transmission de leur entreprise à leurs salariés.

Formation pour les salariés-repreneurs

Contrairement à d’autres pays, cette forme particulière de cession d’entreprise est encore relativement peu usitée en France. En 2017, elle n’a concerné que 660 salariés, selon les chiffres de la CG Scop. Il y a pourtant des avantages à transmettre à une scop, au premier rang desquels la très bonne connaissance qu’ont les salariés-repreneurs de la société. Soulignons toutefois que la limite est que, dans certains cas, les salariés ne parviennent pas à réunir les fonds nécessaires à l’acquisition de la cible.

Le réseau CG Scop est présent sur l’ensemble du territoire. Il propose aux cédants et aux salariés-repreneurs un accompagnement tout au long de l’opération de transmission sur différents aspects : juridique, financier, fiscal, formation des salariés qui ont repris, etc.