Quand le CRA passe au crible la transmission des TPE

D’après les chiffres du CRA, le chiffre d’affaires moyen des affaires cédées en 2014 s’élève à près de 1,7 million d’euros,  ce qui représente une augmentation de 10 % par rapport à 2013. L’effectif moyen est de 13 personnes. « La valeur moyenne demandée pour une entreprise est passée de 720 000 en 2013 à 800 000 euros en 2014, soit également une progression de 10 % », souligne l’étude du CRA.  Notons que sur 5 ans, le prix de présentation accuse un repli de 30 % dans les secteurs de l’industrie et du bâtiment. La baisse atteint 8 % pour le négoce et pour les services.

Combien de repreneurs potentiels peuvent espérer séduire un cédant d’une TPE ou d’une PME ? D’après le CRA, en Ile-de-France, on compte 4 repreneurs par affaire et 1,5 dans la majorité des autres régions. Quant à l’apport personnel moyen, il s’inscrit dans une fourchette de 100 000 à 500 000 euros pour les deux tiers des repreneurs du CRA et  entre 500 000 et 1 million d’euros pour 18 %.

La durée moyenne de l’ensemble du processus de reprise d’entreprise est de l’ordre de 13 à 15 mois. Par ailleurs, 70 % des repreneurs qui sont passés par le CRA en 2014  ont effectivement repris une entreprise ou se trouvent en phase de négociation.
Au niveau des cédants, le départ en retraite demeure la raison principale de la cession et ce, dans 70 % des cas. Les raisons d’ordre sont avancées par 20 % des vendeurs et une réorientation professionnelle par 10 %.

Selon cet Observatoire, 7 000 entreprises comptant de 5 à 250 personnes font l’objet chaque année d’une cession. Son calcul est le suivant : il existe, selon une étude du ministère des Finances, 686 000 PME ayant au moins 5 ans d’existence et employant de 1 à 249 salariés. En retenant un cycle de cession de 15 ans, le CRA parvient à ce chiffre de 7 000 cessions annuelles d’entreprise de 5 à 249 personnes. Il faut ajouter à cette estimation, 3 500 reprises « interne », dont 25 % par la famille et 75 % par les salariés.

Soulignons toutefois que l’étude exhaustive de la BPCE donne des résultats différents. Sur un champ plus étroit, à savoir les entreprises de 10 à 249 salariés, il ressort de cette étude qu’un peu plus de 10 000 d’entre elles ont été reprises (chiffre 2013). De plus, près de 1 900 ont connu une transmission dans un cadre familial et près de 2 400 un autre changement de dirigeant actionnaire comme, par exemple, une reprise en scop.