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Quand le capital transmission favorise la croissance des entreprises

Par Cyril ANDRE - le 25/05/16

EY et l’Afic (Association française des Investisseurs pour la croissance) viennent de publier la première étude portant sur les facteurs déterminants de la création de valeurs dans les entreprises accompagnées par des fonds de capital-transmission en France. Voici son intitulé : « Que deviennent les PME et ETI françaises accompagnées par les acteurs du capital-transmission / LBO français ? D’où vient la performance de ces investissements ? Mythes et réalités ».

Cette étude porte 81 entreprises qui ont été détenues en moyenne 5 ans et 8 mois par des fonds de capital-transmission. Leur chiffre d’affaires était compris entre 20 et 500 millions d’euros.

Selon les données de l’étude,  le LBO stimule incontestablement la croissance économique.  « En moyenne, la progression en valeur du capital des entreprises entre la date d’entrée et de sortie du fond provient à 74 % de la progression des résultats (EBE) », précisent les auteurs de l’étude.

Hausse des ventes et des recrutements

Donc, c’est bien le développement économique et non le remboursement de la dette financière qui explique majoritairement la création de valeurs.  La croissance de cet EBE dégagé par les entreprises est générée à 63 % par la croissance organique et à 29 % par la croissance externe.

Plus précisément, 40 % de la croissance organique provient de la hausse des ventes sur le périmètre historique de l’entreprise, 38 % de l’acquisition de nouveaux marchés à l’export et 22 % d’une extension de l’offre de produits ou de services.
Les auteurs de l’étude montre également qu’un LBO a une incidence non négligeable sur la croissance des effectifs des entreprises concernées. Ainsi, les effectifs cumulés des entreprises étudiées ont augmenté de 39 % durant la période détention par un fonds de capital-transmission soit une croissance moyenne annuelle de 6 %. Il apparaît que 4 nouveaux emplois sur 10 ont été créés sur le périmètre historique et 6 par le biais d’opérations de croissance externe.

Selon l’Afic et EY, le fait de devoir rembourser la dette senior n’affecte pas la politique d’investissement des entreprises. En effet, 59 % d’entre elles ont augmenté leur niveau d’investissement et 37 % l’ont maintenu. Il en va de même pour les dépenses en recherche et développement.