PME : Face à la crise, des dirigeants résilients

Durant cette crise sanitaire, les enquêtes et les chiffres sur les résultats des PME, le niveau de leur trésorerie, l’évolution de leur chiffre d’affaires se sont multipliés. La question de la forme psychologique de leurs dirigeants a été bien moins abordée. Une problématique pourtant essentielle. La dernière étude de Bpifrance  Le Lab se penche sur cette question. L’enquête a été réalisée entre mars et novembre 2020.

Interrogés une première fois en juillet, il apparaît que les dirigeants ont subi une dégradation assez sensible de leur état de forme psychologique. Sur une échelle de 1 à 10, le recul est de 1,5 point. 62 % des dirigeants ont ressenti de l’anxiété face à la perte de leurs repères et 48 % d’entre eux se sont sentis seuls au quotidien.

« Malgré le caractère inédit de la crise sanitaire et son impact immédiat sur les affaires, la détermination des dirigeants de PME-ETI ne semble pas avoir été ébranlée », souligne l’enquête de Bpifrance. 82 % des dirigeants interrogés en juillet ont déclaré n’avoir jamais songé à tout abandonner. Sur la période du second confinement, 70 % étaient encore sur cette posture de ne pas imaginer baisser les bras. Ce qui veut aussi dire, en creux, qu’un petit tiers d’entre eux ont pensé le contraire. Une proportion loin d’être négligeable.

L’occasion d’un rebond positif

Il faut souligner qu’en novembre, 63 % des chefs d’entreprise estimaient que la crise du Covid 19 avait été ou restait une occasion de saisir des opportunités pour leur entreprise ; mais aussi une occasion d’un rebond positif pour leur société. Pas moins de 83 % des dirigeants ont assuré que cette crise allait les inciter à accélérer le développement d’innovations.

Pour une grande majorité de dirigeants, ne pas confondre réactivité et précipitation a été un l’un des grands enseignements de cette crise. Pour ces derniers, avoir une vision claire de son projet d’entreprise est le premier besoin ressenti pour prendre des décisions éclairées en période de crise. 65 % des dirigeants ont ressenti un besoin d’agir tout de suite, quand seulement 3 % « se sont sentis sidérés face aux évènements.