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Les réserves de la CPME sur la Convention citoyenne

Alors que de très nombreuses TPE et PME demeurent extrêmement fragilisées du fait de la crise sanitaire, la Convention citoyenne pour le climat (CCC) fait peser de nouveaux risques sur ces dernières.

Par Cyril ANDRE - le 23/09/20

La CPME, qui s’est clairement engagée, depuis des années, sur la voie de la transition écologique, entend dénoncer les menaces qui pèsent sur de nombreux acteurs économiques et sociaux. « La Convention citoyenne pour le climat a été mandatée pour faire des propositions visant à baisser les émissions de gaz à effet de serre. Mais tout se passe aujourd’hui comme si cette instance se retrouvait investie par le président de la République, d’un pouvoir décisionnaire », indique la CPME dans un communiqué.  

Selon le syndicat patronal, les concertations menées actuellement avec différents secteurs professionnels, et sous l’égide du gouvernement, ne laisse, en réalité, aucune place à l’échange, « comme si tout était calé » à l’avance. La CPME dénonce une pluie de taxes et de nouvelles obligations qui risquent de s’abattre, notamment, sur le transport routier de marchandise et de voyageurs ainsi que sur la filière automobile : gazole, vignette poids lourd, malus renforcé, écoconduite, clauses environnementales obligatoires… Visiblement, les efforts de réduction des émissions déjà réalisés ne sont pas pris en compte.

Les secteurs aérien et aéroportuaire sont, bien entendu, également concernés. « L’écotaxe et la suppression des liaisons domestiques aériennes proposées par cette même convention citoyenne auraient un impact redoutable sur la connectivité aérienne de la France et donc sur l’attractivité et le développement économique des territoires », redoute la CPME.

La CPME alerte donc aujourd’hui « sur l’incohérence de la situation » et appelle à la reprise d’un véritable dialogue.