Le Syntec s'inquiète de la complexité du compte personnel d'activité

Le Syntec s’inquiète de la mise en place du compte personnel d’activité (CPA) dans lequel il voit davantage une usine à gaz qu’un véritable progrès sur le plan du droit du travail. Que dit le texte, à savoir le projet de loi relatif au dialogue social et à l’emploi : « Chaque personne dispose dès son entrée sur le marché du travail et tout au long de sa vie professionnelle, indépendamment de son statut, d’un compte personnel d’activité qui rassemble les droits sociaux personnels utiles pour sécuriser son parcours professionnel ».

Ce compte doit être mise en œuvre à compter du 1er janvier 2017. Avant le juillet 2016, le gouvernement devra remettre un rapport aux parlementaires quant aux modalités précises d’application de ce compte personnel d’activité. D’ici là, les négociations avec les organisations professionnelle, dont le Syntec, sont ouvertes.

Risque de lourdeur administrative

« La Fédération Syntec émet les plus grandes réserves sur le projet de création d’un compte personnel d’activité. En effet, elle redoute que sa traduction dans les faits ajoute davantage de complexité et devienne, au final, une lourdeur administrative de plus, c’est-à-dire un frein à la croissance des entreprises et donc à l’emploi », souligne le syndicat professionnel dans un communiqué.

L’objectif premier de ce CPA est de regrouper en un seul compte les différents comptes existants, à savoir le compte personnel formation (CPF), le compte pénibilité, le compte épargne temps ainsi que les droits rechargeables à l’assurance chômage. Un système de conversion entre ces différents comptes serait à l’étude.

Rappelons que la Fédération Syntec regroupe les différentes entreprises du numérique, de l’ingénierie, des études et du conseil ainsi que de la formation professionnelle et des métiers de l’événementiel soit, au total, quelques 80 000 entreprises. Ces dernières réalisent un chiffre d’affaires de 120 milliards d’euros et emploient 910 000 collaborateurs.