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Le Pacte pour l'artisanat veut faciliter la reprise d'entreprise

Le Pacte pour l'artisanat veut faciliter la reprise d'entreprise

La ministre Sylvia Pinel a présenté "le Pacte pour l'artisanat". Objectif : attirer les jeunes vers ces filières et favoriser la reprise d'entreprise. Pour l'UPA, ces orientations doivent être concrétisées par des mesures précises.

Par Sophie MENSIOR - le 24/01/13

Un pacte, 7 enjeux, 33 leviers. C'est ainsi que Sylvia Pinel a présenté, mercredi 23 janvier, au Conseil des Ministres "le Pacte pour l'artisanat". But de l'opération : permettre à ce secteur d'assurer la transition générationelle, pourvoir les emplois vacants et faire face aux défis d'aujourd'hui.

Contribuant par son savoir-faire "d'excellence"  à l'image de la France, ce secteur regroupe plus de 30 % des entreprises françaises, représente 10 % du PIB et emploie plus de 3 millions d'actifs. Il représente également 10 % de l'ensemble des exportations françaises pour 4 milliards d'euros.

Premier enjeu du pacte : inciter les jeunes à s'orienter vers ces filières et renforcer l'attractivité de ces métiers. Certains secteurs ayant des besoins de recrutement, avec un potentiel annuel de 50 000 emplois.

Deuxième enjeu : faciliter la reprise d'entreprise et la transmission des savoir-faire. En effet, environ 30 000 entreprises sont à reprendre chaque année, et parmi elles, 63 % ne le sont pas. Différentes mesures vont être prises, au-delà du volet spécifique du contrat de génération, notamment le renforcement des dispositifs de mise en relation des chefs d'entreprise avec des repreneurs potentiels, la diffusion d'un kit d'informations à tous les artisans âgés de 57 ans et le lancement d'une campagne d'information sur la reprise d'entreprise.

Troisième enjeu : promouvoir les savoir-faire et protéger les productions locales.

Quatrième enjeu : redéfinir le statut de l'artisan. Un travail de concertation sera engagé dès février 2013.

Cinquième enjeu : rénovation du rôle des chambres de métiers et de l'artisanat dans l'accompagnement des entreprises artisanales à tous les stades de leur développement.

Sixième enjeu : soutenir les entreprises artisanales dans leur besoin de financement. Mesures proposées : répondre aux difficultés de trésorerie des TPE avec la création du nouveau dispositif de garantie de la BPI et réformer le régime de l'EIRL afin de sécuriser le patrimoine financier de l'artisan.

Septième enjeu : accompagner l'adaptation des entreprises artisanales aux évolutions de l'environnement économique au niveau national et international.

L'Union professionnelle artisanale (UPA) a réagi à la présentation de ce pacte estimant que "les 33 orientations répondent assez largement aux demandes formulées par les représentants du secteur mais elles sont autant d'objectifs qui nécessiteront d'être confirmés par des mesures précises. La concertation entre le gouvernement et l'UPA doit se poursuivre".