L'UPA demande plus d'effort aux banques

« Le compte n’y est pas malgré des évolutions positives ». Voici le constat de l’UPA sur le rapport de l’Observatoire du financement des entreprises remis à Bercy le 25 novembre. Rappelons le contexte : la Fédération bancaire française (FBF) a annoncé, il y a tout juste un an, cinq mesures afin d’améliorer les relations entre les banques et les TPE et PME sur la problématique de l’accès au crédit : expliquer le refus de crédit, répondre rapidement, indiquer les recours existants, développer une meilleure information sur le financement des besoins de trésorerie et, enfin, favoriser une plus grande stabilité des conseillers TPE dans leurs fonctions.

« Un an après, si des améliorations sont signalées, les chefs d’entreprise de l’artisanat et du commerce de proximité constatent au moins trois points de faiblesse qui continuent de compliquer leurs relations avec les banques et de limiter leur accès au crédit », explique l’UPA dans un communiqué.

Ainsi, à titre d’exemple, et selon les chiffres de l’UPA, 64 % des chefs d’entreprise interrogés admettent qu’ils ont obtenu une réponse à leur demande de crédit dans un délai de 15 jours,  mais plus d’un tiers (36 %) « ont encore subi un délai d’attente plus important ». De plus, il apparaît que très peu d’entreprises ont été informées des possibilités de recours lorsqu’une demande de crédit leur a été refusée. Le rapport souligne notamment que la médiation du crédit aux entreprises reste assez largement ignorée.

Par ailleurs, l’UPA souligne que les outils pédagogiques pour informer les chefs d’entreprise sur le financement de la trésorerie et les solutions de court terme sont très mal connus. « De fait, 90 % des chefs d’entreprise de l’artisanat et du commerce de proximité ne connaissent pas le site www.lesclesdelabanque.fr ou les miniguides pédagogiques », note l’UPA.