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L'activité dans le bâtiment ne repart toujours pas

Si certains secteurs commencent à apercevoir le bout du tunnel de la crise, c'est par exemple vrai dans l'automobile, le bâtiment souffre toujours. Les chiffres du 1er trimestre 2015, publiés par la Capeb, ne sont guère réjouissants.

Par Cyril ANDRE - le 21/04/15

« Les baisses des taux d’intérêts, de l’euro et du coût de l’énergie ne suffisent pas encore à relancer la construction. L’artisanat du bâtiment souffre depuis plus de 3 ans. Nous avons besoin plus que jamais que les banques jouent le jeu et accompagnent nos entreprises mais également nos clients. Nous comptons sur Bercy pour nous y aider », indique, dans un communiqué, Patrick Liébus, président de la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment).

Qu’en est-il des chiffres ? Ils ne sont pas bons. Sur le 1er trimestre de cette année, l’activité de l’artisanat du bâtiment enregistre un recul de 3 % par rapport à la même période de 2014. Ces mauvais résultats s’inscrivent malheureusement dans la continuité de ceux de l’année passée.

Des trésoreries dégradées

Avec une baisse significative de 6 % de son activité, toujours sur ce 1er trimestre 2015, la construction neuve pâtit tout particulièrement d’une conjoncture toujours dégradée. Baisse des mises en chantier et donc une diminution des carnets de commande : l’année commence difficilement pour ce secteur du neuf, et, selon la Capeb, il n’y a pas à espérer de reprise à court terme.

Rappelons que la construction neuve avait déjà subi un repli de 6,5 % sur le dernier trimestre 2014. Sur 12 mois cumulés, la baisse des mises en chantier atteint 10,5 %, soit 351 000 opérations. La Capeb signale que la construction de logements neufs est tombée à son plus bas niveau depuis 5 ans. Par ailleurs, notons que les carnets de commande représentent 66 jours de travail au 1er trimestre 2015, à comparer à 72 jours un an plus tôt.

Sans grande surprise, il apparaît que la trésorerie des entreprises continue de se dégrader. Pas moins de 34 % des professionnels du bâtiment font état d’une détérioration de ce poste sur les 3 premiers mois de l’année et seuls 5 % ont connu une amélioration. 47 % des entreprises font état de besoins de trésorerie, dont 53 % qui déclarent un besoin supérieur à 10 000 euros.