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Gilbert Olivet

Gilbert Olivet

En quoi consiste le métier de métallier-serrurier ? Réponse avec Gilbert Olivet, président de l’UNA (Union nationale artisanale) serrurerie-métallerie à la Capeb (Confédération artisanale des petites entreprises du bâtiment).

Par Sophie Mensior - le 15/09/14

Présentez-nous le métier de serrurier-métallier…
En fait, c’est un métier assez diversifié, en fonction du type d’entreprise et de son implantation. Si l’on est situé dans les centres-villes, on sera plutôt orienté sur du dépannage (pose de serrures, portes blindées…) avec une clientèle de particuliers. L’entrepreneur sera le plus souvent seul avec un stagiaire Dans les zones artisanales, on va trouver des structures de 5 à 8 salariés, qui évolueront plutôt dans la métallerie (escaliers, garde-corps…) Elles n’ont plus la même approche, et répondent à des appels d’offre. Après on trouve des entreprises, qui vont jusqu’à 20 salariés, qui ont une large palette de prestations, que ce soit en fabrication et installation (porte et portails…)
En moyenne, ce sont des entreprises entre 5 et 15 salariés.  Au total, on recense environ 18 000 entreprises.

Nous travaillons à la mise en place d'un label pour le métier de serrurier-métallier afin de rassurer le client

Comment est-il perçu ?
Ce métier n’attire pas les jeunes. A la Capeb, nous essayons de le revaloriser. Après avoir réalisé des micro-trottoirs, nous nous sommes aperçus que cette profession n’est pas connue. La raison à cela : les ateliers sont sortis des centres-villes, donc les gens ne savent plus ce qu’est un serrurier-métallier.  De plus, les cordonniers se sont mis à fabriquer des clés…
Il y a plusieurs façons de rentrer dans ce métier mais la voie idéale, c’est la formation en alternance. Nous travaillons à la mise en place de formations, qui viennent compléter le CAP de serrurier-métallier, qui n’est plus un repère de qualité. Mais nous sommes dans l’attente en raison de la réforme de l’apprentissage. Nous travaillons également à la mise en place d’un label pour rassurer le client, qu’il ait enfin un repère. Car on voit de tout… Mon regret : quand on parle de sécurité, on n’évoque jamais ce que peut apporter un serrurier.

Quelle est sa situation dans le contexte économique actuel ?
Nous ne sommes pas la profession la plus touchée. Le métal est à la mode. Nous fabriquons à nouveau des escaliers en métal, cela va dans le bon sens.
Il y a des axes de développement, certains créneaux sont un peu plus porteurs, comme la motorisation.  De même, on constate un rapprochement entre ferronnerie et protection.
Notre but est que nos adhérents se mettent « au contrat d’entretien » afin de conserver les marchés. Nous devons conserver « le suivi du client ».
Quant aux créations d’entreprise, elles restent stables. Côté reprise, les chefs d’entreprise qui partent à la retraite ont du mal à trouver des successeurs, du coup les sociétés ferment…