Logo cession affaire
Frédéric Albert

Frédéric Albert

Les résultats du "11ème Observatoire Banque Palatine de la performance des PME/ETI" viennent d’être présentés. Frédéric Albert, directeur adjoint du développement d’OpinionWay, qui a réalisé l’enquête pour la Banque Palatine (groupe BPCE), commente ses principaux enseignements.

Par Sophie Mensior - le 21/11/11

Dans quel état d’esprit se trouvent les PME ?
D’une façon générale, les perspectives conjoncturelles sont assez moroses. Les dirigeants d’entreprise voient la situation économique en noir. Sur l’activité de l’entreprise en tant que telle, les indicateurs sont toujours positifs. Avant l’été, on avait l’impression qu’il y avait une certaine reprise mais la crise de la rentrée a arrêté ces belles perspectives. Cela se ressent sur l’emploi, les dirigeants ont freiné leurs prévisions d’embauche.

Les dirigeants des PME/ETI se sentent bien accompagnés par leurs banques

Qu’en est-il des relations avec leurs banques, que l’on dit souvent difficiles ?
Assez paradoxalement, ils ont un sentiment d’accompagnement de la part de leurs banques. Déjà en février dernier, ce sentiment était assez haut, il a eu tendance à s’améliorer sur l’année 2011. Pour 92 % des PME/ETI, les relations avec leurs banques n’ont pas pâti de la crise. La stabilité de celles-ci s’est même renforcée par rapport au mois de mars (82 %).
 
Comment cela peut-il s’expliquer ?
Concrètement, les banques ont du mettre en place, depuis 2008, des actions d’accompagnement sur les cibles PME/ETI (CA de 15 à 500 millions d’euros). Ce sont des plus grosses structures que les TPE, elles sont organisées de telle sorte qu’elles peuvent mieux anticiper leur situation. Elles sont donc beaucoup plus choyées par les banquiers.
Certes, la crise est perçue de façon très grave mais les dirigeants d’entreprise continuent à avoir confiance dans le système bancaire. Les relations sont plutôt positives en ce qui concerne la trésorerie, le niveau d’investissement, les actions au quotidien. Les dirigeants de ces entreprises se sentent bien accompagnés, pas délaissés.
Ils ont le sentiment que les problèmes avec les banques concernent les autres entreprises mais pas eux. Il faut dire aussi que ce type de climat n’incite pas les patrons à demander des crédits…