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Christian Le Lann

Christian Le Lann

Le Campus des métiers et de l’entreprise vient d’ouvrir ses portes à Bobigny. A cette occasion, Christian Le Lann, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Paris et président de la commission de la formation à la Chambre de Métiers de l’Ile de France, fait le point sur la formation aux métiers de l’artisanat.

Par Sophie Mensior - le 15/09/09

Que pensez-vous du Campus des métiers et de l’entreprise, qui ouvre à Bobigny, en Seine Saint-Denis ?
C’est un très beau projet, auquel nous avons donné tous nos encouragements. Dans un département comme le 93, cela représente un espoir pour beaucoup de jeunes. L’Etat comme la région sont très impliqués dans ce projet.

Il faut innover dans les parcours de formation des futurs artisans

Les filières actuelles sont-elles adaptées à la formation des futurs artisans ?
Elles sont adaptées aux exigences du marché en matière de qualification, d’autant que ces différents métiers obéissent à une réglementation particulière. La parfaite maîtrise du geste doit s’acquérir dans le cadre de ces formations mais aussi par la pratique.
Mais, quelque soit leur contenu, il faut la présence des professionnels dans toutes les circonstances,  pour les faire évoluer. Par exemple, celle-ci est indispensable dans les jurys des examens.

Quelles sont les pistes à explorer pour une meilleure formation ?
Il y a beaucoup de choses positives mais on peut apporter des améliorations, comme une plus grande ouverture du monde de l’entreprise vers le monde de la formation (et vice-versa). Il faut innover dans les parcours. Par exemple, apporter des outils pour que les futurs artisans soient capables de manager une petite entreprise. Dans ce contexte, la Chambre des métiers d’Ile de France a noué un partenariat avec le CNAM (Conservatoire national des arts et métiers). Il faut préparer le futur dirigeant aux nouvelles exigences, donc introduire de la mobilité dans les différents parcours.

L’apprentissage est elle la solution la plus adaptée ?
Dans l’artisanat, 50 % des chefs d’entreprise sont passés par cette voie. L’alternance formation et entreprise est une bonne formule. J’ai plusieurs affaires à Paris, c’est le système de l’apprentissage, qui a donné les meilleurs résultats.
Mais il est important pour l’artisan de rester ouvert à des stages de formation permanente, tout au long de sa vie professionnelle.