Logo cession affaire
Alain Griset

Alain Griset

 
La neuvième Semaine nationale de la création reprise d’entreprise artisanale va se tenir du 18 au 25 novembre 2010. Alain Griset, président de l’APCM (Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat), évoque les différents aspects d’une reprise dans l’artisanat.

Par Sophie Mensior - le 29/10/10

Quel est le ratio création/reprise en matière d’affaire artisanale ?
Tout d’abord, je préfère que l'on dise entreprise plutôt qu’affaire. Car quelque soit le secteur, il s’agit d’une entreprise même si elle est de plus petite taille.
Les créations (87 % des installations) sont toujours beaucoup plus nombreuses que les reprises (13 %). Il est toujours dommage qu’une entreprise rentable ne soit pas reprise, faute de candidat.

Nous travaillons pour améliorer le dispositif de financement lors de la reprise d'entreprise artisanale

Bien souvent dans l’alimentaire (boucherie, boulangerie…), le logement est lié à l’activité. Le repreneur doit prendre les deux, car le cédant souhaite s’en défaire. Cela complique un peu la donne, parfois il y a des entreprises qui ne se vendent pas pour cette raison. Ce n’est pas très facile à résoudre, cela peut être un élément qui empêche une transmission. 
 

 Le profil des repreneurs est-il en évolution ? 
Un certain nombre d’entreprises se transmettent au sein de la famille ou aux salariés. Mais on voit apparaître de nouveaux publics, des hommes et des femmes âgées de 35 à 50 ans, qui souhaitent changer de vie et s’installer à leur compte. Ils n’ont pas le savoir-faire artisanal, ils sont gestionnaires, ils investissent dans le capital. Mais ils seront obligés de passer par une phase d’appréhension du métier, que ce soit par un diplôme, une formation. Cette catégorie se développe de plus en plus. 


Qu'en est-il du financement ?
Cela reste un sujet de préoccupation, la crise n’a pas arrangé les choses. Cela dit, il est plus facile d’obtenir de l’argent pour reprendre que pour créer mais inconvénient : la reprise nécessite plus de fonds. Nous travaillons pour améliorer le dispositif, notamment avec la Siagi, société de caution mutuelle.
Par ailleurs, un certain de nombre de mesures sont prévues pour favoriser le dispositif de reprise, comme le tutorat, des exonérations fiscales…

Le dispositif de l’EIRL (Entrepreneur individuel à responsabilité limitée) aura-t-il un impact sur la reprise ?
D’une façon générale, ce nouveau statut va permettre d’aborder l’entrepreneuriat de façon plus facile, tant au stade de la création que pour les entreprises déjà existantes.


Consultez également notre dossier 2010 sur la reprise d'une entreprise artisanale