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Hausse des prix d’acquisition des PME au 3e trimestre

Par Cyril ANDRE - le 23/11/20

L’Argos Index mid-market est un indicateur important pour les cédants et les repreneurs potentiels, car il mesure, chaque trimestre, l’évolution de la valorisation des PME non cotées de la zone euro. Cet indice informe donc les tendances de ce marché du rachat d’entreprise. L’Argos Index est élaboré par Epsilon Research qui analyse en détail les transactions qui respectent les critères pour être retenues dans l’indice, à savoir acquisition d’une participation majoritaire dans une société de la zone euro dont la valeur des fonds propres est comprise entre 15 et 500 millions d’euros.

En dépit d’un contexte économique toujours compliqué, sur le 3e trimestre l’indice Argos progresse à 10,1 fois l’Ebitda, soit son niveau moyen de 2019. Le retour de l’indice à un niveau élevé s’explique, notamment, par le rebond de la croissance économique plus rapide que prévu dans la zone euro. De plus, une majorité d’opérations ont été effectuées dans des secteurs épargnés par la crise comme la santé et la technologie.

Interventions massives des banques centrales

Les prix payés par les entreprises faisant de la croissance externe sont en hausse à 10,5 fois l’Ebitda. Ce sont les grands groupes cotés qui se sont montrés les plus actifs sur ce marché. Pour leur part, les multiples payés par les fonds d’investissement sont stables, par rapport au trimestre précédent, à 9,2 fois l’Ebitda. L’activité a clairement repris sur le 3e trimestre avec une hausse de 50 % du volume d’opération LBO par rapport au 2e trimestre.

La hausse de l’activité fusion-acquisition mid-market a été de 40 % en volume et de 70 % en valeur sur ce 3e trimestre par rapport aux 3 mois précédents. Mais il faut noter que sur les 3 premiers trimestres de l’année, elle est en baisse de 13 % en volume et de 46 % en valeur par rapport à la même période de 2019.

« Les opérations sur des sociétés non cotées continuent à profiter des interventions massives des banques centrales et des liquidités toujours plus importantes investies dans cette classe d’actifs », note Epsilon Research dans son analyse.