Logo cession affaire

Enquête CMA : les artisans se disent inquiets

Le monde artisanal semble inquiet. C’est du moins ce qui ressort de la deuxième enquête de CMA France pour mesurer les conséquences de la guerre en Ukraine et des multiples hausses de prix sur leur activité. Il apparaît que 44 % des entreprises artisanales estiment que le contexte actuel pourrait compromettre leur activité.

Par Cyril ANDRE - le 18/05/22

« Les entreprises artisanales, tous secteurs confondus, sont confrontées à un manque de visibilité couplé à des augmentations de prix ininterrompues. Si certaines mesures du plan de résilience vont dans le bon sens, elles ne sont pas de nature à rassurer la majeure partie de nos chefs d’entreprise », souligne Joël Fourny, président de CMA France.

En effet, pas moins de 60 % des chefs d’entreprise artisanale interrogés par la CMA se disent inquiets, voire très inquiets, face à l’évolution de l’inflation et de son impact sur la situation économique de leur entreprise.  Les 40 % restant assurent demeurer optimistes. Toutefois, parmi ces derniers, 33 % soulignent que leur optimisme est teinté d’incertitude en raison de la situation actuelle. Enfin, 44 % admettent que le contexte actuel pourrait même compromettre leur activité.     Notons que 96 % des répondants sont des dirigeants de structures employant moins de 11 salariés, majoritairement des secteurs des services et du bâtiment.

« Le signe d’une réduction des marges des entreprises »

Sans surprise, les trois difficultés que mettent en avant les artisans au mois de mars sont le prix du carburant, la hausse du coût de l’énergie et les difficultés d’approvisionnement. Les répercussions de la hausse des prix sur les petites entreprises artisanales sont jugées préoccupantes par la CMA. Ainsi, 14 % des artisans assurent faire face à une baisse de leur chiffre d’affaires de plus de 25 % par rapport à l’an dernier à la même époque.

« Ces signaux à bas bruits sont des indicateurs importants. J’y vois le signe d’une réduction des marges des entreprises qui intervient dans un contexte de tensions sur les trésoreries et de fragilité, conséquences directes de la crise sanitaire. Ce contexte nous alerte, car il peut laisser présager une rentrée de septembre compliquée avec un risque de défaillance accru pour les entreprises artisanales », poursuit Joël Fourny.