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Deux tiers des PME ont augmenté les salaires au 1er trimestre 2023

Même si elle a toujours été d’une grande importance, la problématique RH est depuis la crise sanitaire au cœur des préoccupations des dirigeants. De plus, l’inflation a accru les demandes de revalorisations salariales. La CPME vient de livrer les résultats de son enquête sur ces différentes questions.

Par Cyril ANDRE - le 24/05/23

Les hausses conséquentes des coûts de l’énergie ainsi que l’inflation ayant assez nettement impactés le budget des Français, les revendications salariales se sont fait davantage entendre début le début de l’année qu’auparavant. Une majorité des dirigeants y ont été visiblement sensibles puisque 66 % d’entre eux ont augmenté les salaires au cours du 1er trimestre 2023, de façon collective ou individuelle.

Dans 60 % des entreprises concernées, la hausse est comprise entre 3 et 6 %. 20 % des chefs d’entreprise ont accordé des augmentations de plus de 6 %. De plus, 42 % des dirigeants interrogés prévoient de verser cette année la prime de partage de valeur, et 25 % verseront de l’intéressement ou de la participation à leurs salariés.

Les difficultés de recrutement persistent

Aujourd’hui près de la moitié (48%) des dirigeants cherchent à recruter, mais 87 % d’entre eux éprouvent des difficultés à trouver le bon profil.  Notons toutefois, qu’en novembre 2022, ils étaient 91 % à rencontrer des difficultés de recrutement. Parmi les entreprises rencontrant des difficultés de recrutement, 37 % n’ont tout simplement reçu aucune candidature. 32 % ont une ou plusieurs offres d’emploi non pourvues depuis plus d’une année. « Ce phénomène impacte sévèrement le chiffre d’affaires des entreprises et 64 % des interrogés sont ainsi contraints à renoncer à des marchés ou à réduire leur activité. Notre pays se prive ainsi d’une création de richesses dont elle aurait pourtant grand besoin », souligne la CPME.

Le syndicat patronal assure que la mise en place de mesures incitatives à l’embauche des séniors, réclamées par la CPME, est plus que jamais nécessaire. Seuls 19 % des dirigeants interrogés considèrent que le décalage de l’âge minimal de départ à la retraite les poussera à embaucher des séniors.

Notons que la semaine des 4 jours ne convainc pas les chefs d’entreprise. En effet, 78 % de ces derniers ne sont pas prêts à la mettre en place dans leur entreprise. Sur une autre thématique, ils sont 66 % à être opposés à la mise en place d’un compte épargne-temps universel au sein de leur entreprise.