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13ème trimestre consécutif de baisse pour l'artisanat du bâtiment

Par Cyril ANDRE - le 01/09/15

« Notre activité continue de baisser mais à un rythme moins élevé. Nous constatons une légère amélioration des carnets de commande et, si cela se confirme, nous pourrions espérer un troisième trimestre moins terne que ceux que nous traversons depuis trois ans ». En quelques mots, Patrick Liébus, président de la Capeb, parvient à bien illustrer l’état d’esprit actuel des artisans du bâtiment : l’horizon met bien du temps à s’éclaircir mais on voit poindre un timide espoir.

Donc, selon les chiffres de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment, la baisse de l’activité du secteur s’atténue au cours du second trimestre 2015 avec un recul de « seulement » 2 %. La baisse est continue depuis pas moins de 13 trimestres.

Ce recul s’explique notamment par les mauvaises performances de la construction neuve qui recule de 4 % sur ce deuxième trimestre. Les mises en chantier baissent de 6,1 % de même que le nombre de permis de construire. Seule l’activité d’entretien-rénovation parvient à limiter la casse en enregistrant un léger repli de 1 %.

Des carnets de commandes en légère hausse

Le niveau des carnets de commandes peut laisser espérer une timide amélioration de la situation dans les mois à venir. Ces carnets de commandes représentent en effet 72 jours de travail en juillet contre 66 jours en avril dernier. Selon la Capeb, leur renouvellement est en hausse pour l’ensemble des corps de métiers notamment en entretien-amélioration et plus particulièrement encore pour les travaux de performance énergétique.

L’impact de cette conjoncture qui demeure morose sur l’emploi est patent. En juillet 2015, seuls 4 % des entreprises du bâtiment envisagent d’embaucher d’ici à la fin de l’année (contre 7 % pour la même période l’année précédente).

« Si l’activité se détériore moins vite, l’emploi, au contraire, se dégrade plus vite. Quant aux carnets de commandes, j’attends de constater un rallongement pérenne : il peut être dû à l’effet mécanique de la diminution des effectifs dans les entreprises », souligne Patrick Liébus.