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Réussir la période
d’accompagnement


Dernière mise à jour
le 27/09/21

En quoi consiste la période d’accompagnement ?

La période d’accompagnement voit le cédant rester durant une certaine période dans les murs de l’entreprise afin d’assurer, avec le repreneur, une continuité à la fois dans le management, sur les aspects techniques et commerciaux, sur le plan des ressources humaines ou encore dans les relations avec les clients et les fournisseurs. Une période d’accompagnement réussie revient à un passage de témoin en douceur, au profit non seulement du repreneur, mais aussi des salariés. Un accompagnement réussi est le gage d’une reprise réussie. De bonnes relations entre cédant et repreneur sont synonymes d’une période d’accompagnement souvent réussie.

Autre condition nécessaire : le cédant n’est plus le patron ! C’est désormais le repreneur. Ce dernier se doit de marquer son territoire avant tout vis-à-vis des salariés, mais aussi des clients et des fournisseurs. Il ne doit pas exister l’ambiguïté d’une direction bicéphale. Les décisions ne doivent pas être partagées ; elles sont prises par le repreneur.

La période d’accompagnement est-elle obligatoire ?

La période d’accompagnement n’est, juridiquement, pas obligatoire. Dans la très grande majorité des opérations de transmission, il est vivement conseillé au repreneur de s’accorder avec le cédant afin de mettre en place cette phase. Certes, il est des cas où elle peut être évitée. Si le cédant vend pour raison de santé, il n’aura sans doute pas la forme suffisante pour assurer un accompagnement durant plusieurs mois. Autre cas de figure : si les négociations ont été houleuses et les relations entre le cédant et le repreneur sont détériorées. Il vaut alors sans doute mieux éviter cette phase d’accompagnement qui ne serait, alors, certainement pas fructueuse. Enfin, il peut aussi arriver que le cédant ne souhaite pas assurer cet accompagnement et préfère définitivement tourner la page au plus vite.

Quelle est la durée moyenne d’une période d’accompagnement ?

Il n’existe pas, par définition, de durée légale pour une période d’accompagnement. Dans la majorité des cas, cette phase est comprise entre 2 et 4 mois. Mais, bien entendu, tout type d’aménagements sont possibles. A titre d’exemple, le cédant ne peut venir dans les locaux de l’entreprise que trois jours par semaine : la transmission du « savoir » peut être assurée et il n’y a pas de risque d’une direction bicéphale déstabilisante pour les salariés. Par ailleurs, il peut être convenu qu’à la suite de la période d’accompagnement, le cédant puisse être sollicité ponctuellement par le repreneur à la façon d’un consultant, et ce, également sur une période définie.

Les actions prioritaires à mener durant la période d’accompagnement

Le repreneur doit profiter de cette courte période pour en apprendre le plus possible sur le mode de fonctionnement de son entreprise. En présence du cédant, il va rencontrer différents acteurs gravitant autour de l’entreprise : les principaux clients, les fournisseurs, le ou les banquiers, mais aussi les différents conseils qui peuvent travailler pour l’entreprise reprise (expert-comptable, avocat, consultants, etc.). Il est fortement conseillé au repreneur de rencontrer individuellement chacun de ses salariés durant cette période d’accompagnement. Certains repreneurs optent pour rencontrer les salariés en entretien individuel en présence du cédant.

Tous les dossiers importants de l’entreprise seront analysés par ce binôme cédant / repreneur. Si la cible est positionnée sur un domaine technique, celui-ci ne devra plus avoir de secret pour le repreneur, en particulier si ce dernier n’est pas du secteur. Il est important de noter qu’il en va de la légitimité présente et future du repreneur par rapport à ses salariés de parfaitement maîtriser le mode de fonctionnement de l’entreprise. Une transition qui se déroule dans de bonnes conditions va rassurer les salariés, un point essentiel alors qu’ils ont pu être déstabilisés par le changement de dirigeant.

Il est important de contractualiser la période d’accompagnement

Même si un vrai climat de confiance règne entre le cédant et le repreneur, et même si la période d’accompagnement a été prévue et inscrite au sein du protocole d’accord, il convient de contractualiser cette phase d’accompagnement. En effet, si quelques tensions surviennent ou si le cédant ne remplit pas correctement son rôle, le recours aux clauses du contrat pourra éviter que la situation ne s’envenime. Ce contrat pourra notamment préciser : la durée de l’accompagnement, les conditions d’exercice (gratuit ou rémunéré), un cadre horaire, les missions à accomplir, les moyens mis à disposition du cédant (par exemple : secrétariat, frais, voiture de fonction, etc.).