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Une jeune génération peu encline à reprendre l'entreprise familiale

Par Cyril ANDRE - le 29/09/15

Quelle que soit la taille de l’entreprise, de la petite affaire artisanale à la PME très structurée, la question peut se poser au dirigeant d’une reprise dans le cadre familial. Même si le chef d’entreprise souhaite ardemment que l’un de ses enfants reprenne le flambeau, la partie est loin d’être gagnée d’avance. En effet, dans bien des cas, le cédant se soucie concrètement de sa succession alors que lui-même est à l’âge de la retraite. Par définition, ses propres enfants ont déjà avancé dans la vie et ont une activité professionnelle qu’ils ne souhaitent pas forcément quitter pour diriger l’entreprise familiale. Si le dirigeant anticipe très largement, il n’est pas certain que l’un de ses enfants, même jeune, souhaite reprendre.

Ce constat est corroboré par la dernière étude de EY sur les intentions de reprise de l’entreprise familiale par la jeune génération. Cette enquête a été menée dans 34 pays  auprès de plus de 34 000 étudiants issus d’une famille d’entrepreneurs. Elle révèle que parmi ces derniers, peu sont intéressés par la reprise de l’entreprise familiale.

La France est dans la moyenne
 
En effet, d’après les chiffres de cette étude, seuls 19,7 % des étudiants ont l’intention de reprendre l’entreprise familiale, soit une proportion de 30 % inférieur à celle de 2011. Pas plus de 3,5 % d’entre eux sont prêts à reprendre l’entreprise dès la fin de leur étude et 4,9 % prévoient de la faire 5 ans après l’obtention de leur diplôme.

La France se situe dans la moyenne avec 5,8 % de volonté de reprise après 5 ans d’expérience professionnelle, une proportion qui tombe à 0,8 % pour ceux qui l’envisagent dès la fin de leurs études. Il apparaît par ailleurs que les jeunes femmes sont environ 30 % moins nombreuses que leurs homologues masculins à déclarer l’intention de succéder à l’un de leur parent à la tête de l’entreprise familiale.

Parmi les critères clés influant sur la volonté ou non de reprendre, l’étude de EY met en avant les facteurs suivants : les opportunités de carrière en dehors de l’entreprise familiale, le niveau des impôts sur la succession et la taille et la performance de l’entreprise.