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Une conjoncture très favorable dans le bâtiment

Les repreneurs potentiels qui visent une cible dans le bâtiment, et ils sont nombreux, peuvent être rassurés par la conjoncture actuelle dans ce secteur. Le climat des affaires, établi par l’Insee, y est très favorable en novembre.

Par Cyril ANDRE - le 01/12/21

Selon l’enquête de l’Insee portant sur le mois de novembre de cette année, l’indicateur du climat des affaires dans les différents métiers du bâtiment est en légère hausse, gagnant 1 point à 114. Davantage que cette légère progression, l’élément important est qu’il se situe très largement au-dessus de sa moyenne de longue période qui est de 100.

Au vu de la conjoncture, fort logiquement, les entrepreneurs du bâtiment restent confiants quant à la prévision de leur activité sur les trois prochains mois. Le solde d’opinion sur cette question est stable, mais bien supérieur à sa moyenne de longue période. Parallèlement, ces derniers sont plus nombreux à considérer que leur carnet de commandes est supérieur à la normale. Ce solde se redresse après un net repli le mois précédent. Les professionnels du secteur estiment que leur carnet de commandes leur assure 8,8 mois de travail. Cette durée est assez nettement supérieure à sa moyenne de longue période qui est de 5,9 mois.

Manque de personnel et difficultés d’approvisionnement

Si, au vu de ces éléments, l’optimisme est de mise dans ce secteur du bâtiment, il subsiste deux motifs d’inquiétude, à savoir le manque de personnel et les difficultés d’approvisionnement. Ces deux facteurs pèsent sur la production. En effet, près de la moitié des entreprises du bâtiment font face à des difficultés directement liées à une insuffisance de personnel ; la même proportion que le mois dernier. Par ailleurs, 29 % doivent affronter des difficultés d’approvisionnement. L’Insee relève que ces deux proportions sont largement supérieures à leur moyenne de longue période.

Depuis le mois de juillet, la moitié des entrepreneurs du bâtiment se disent à la limite de leur capacité de production. En d’autres termes, elles ne pourraient pas travailler davantage, avec leurs moyens actuels, si elles recevaient plus de commandes. En moyenne, la proportion des entreprises se trouvant dans une telle situation ne dépasse pas un tiers. Plus précisément, 28 % des chefs d’entreprise du secteur du bâtiment se disent tout à la fois incapables d’accroître leur production et devant faire face à une insuffisance de personnel.

Sur le mois de novembre 2021, les chefs d’entreprise du bâtiment sont encore plus nombreux que le mois précédent à assurer qu’ils vont augmenter leurs prix au cours des trois prochains mois. Le solde d’opinion sur cette problématique atteint son plus haut niveau depuis 1983.