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Transmission : des cibles de plus en plus chères

Par Cyril ANDRE - le 05/03/18

Chaque année, le Baromètre de la Transmission de PME en France livre un état des lieu. Cet outil, riche d’informations, est réalisé par Epsilon Research, en partenariat avec le CNCFA. La cible étudiée est précise : il s’agit de PME de 20 à 250 salariés ayant fait l’objet d’une cession ou d’une transmission.

« Pour la première fois depuis 2008, exception faite de 2012, le Baromètre de la Transmission des PME en France met en évidence un léger rebond du nombre de transmissions, en valeur ( + 10 %) plus qu’en volume ( + 1 %) », indiquent les auteurs de ce baromètre. L’an passé, les cessions de PME ont représenté 3 500 opérations sur un total de 4 700 entreprises transmises. Pour leur part, les transmissions familiales ont donc concerné 1 200 PME, soit environ 25 % de ce marché.

Les réformes commencent à produire leurs effets

Il est une autre tendance forte, à savoir la forte progression des prix d’acquisition des cibles. L’indice Argos, qui mesure l’évolution des prix des sociétés non cotées du mid-market, a augmenté de 50 % en 5 ans. Cette nette hausse est liée à 3 facteurs principaux. D’une part, un déséquilibre entre l’offre et la demande avec une concurrence forte entre repreneurs potentiels face à un nombre restreint de PME transmissibles. D’autre part, des taux d’intérêt très faibles qui impactent l’ensemble des actifs faisant augmenter le prix des PME transmissibles. Et, dernière cause, un effet de cycle.  

« L’évolution du marché de la transmission  étant intimement liée à la croissance économique, le rebond observé cette année devrait donc se poursuivre en 2018. Les réformes récemment engagées sur le plan fiscal et en matière de taxation du capital commencent déjà à produire leurs effets sur le marché de la transmission. L’optimisme est donc de rigueur », assurent les concepteurs du baromètre