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Toujours moins de défaillances d'entreprises en France

Par Cyril ANDRE - le 18/12/17

Hormis pour ceux qui s’intéressent de près aux reprises à la barre, les statistiques sur les défaillances d’entreprises peuvent être regardées sans grand intérêt par certains repreneurs. Ils devraient pourtant les regarder de plus près car elles sont finalement un bon reflet de l’état de l’économie, notamment par secteurs d’activité, et plus précisément des marges de manœuvre des entrepreneurs.

La Banque de France vient de publier ses chiffres sur les défaillances qui prennent en compte le mois de septembre 2017. Ils sont plutôt positifs. En effet, à fin septembre 2017, le nombre de défaillances enregistrées sur les douze derniers mois est en recul de 7,3 % par rapport au mois de septembre 2016, soit 59 402 défaillances. Et selon des données qui ne sont encore que provisoires, le cumul des défaillances serait à nouveau en baisse à fin octobre 2017 de 7,6 %.

Bon résultat pour le secteur hébergement et restauration

Comme le précise la Banque de France, le secteur de la construction et des activités immobilières enregistrent les plus forts reculs du nombre de défaillances cumulées sur douze mois, à savoir une baisse de 14 %. Le cumul des défaillances est également en baisse dans d’autres secteurs d’activité  comme l’hébergement et restauration (- 8,6 %), et les services aux entreprises (-7,5 %). A l’inverse, les défaillances augmentent assez sensiblement dans le secteur de l’agriculture et pêche (7, 8 %) ou encore dans celui du transport et entreposage (4,5 %).

Les défaillances cumulées pour les PME reflètent l’évolution générale à savoir une baisse de 7,4 %. Notons qu’au sein des PME, les entreprises qualifiées par la Banque de France de « petites entreprises » voient leur taux de défaillance augmenter de 3,7 %. Par contre, les défaillances cumulées des « entreprises moyennes » reculent de 10,4 %.
« Les encours de crédits portés par les entreprises défaillantes sur les douze derniers mois représentent 0,4 % du total des encours de crédit déclarés au service central des risques de la Banque de France », souligne l’institution dans un communiqué.

Un regret concernant ces statistiques de la Banque de France, les différents types de procédures ne sont pas détaillés : un redressement judiciaire est, par définition, bien différent pour une entreprise d’une liquidation judiciaire.