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Réussir sa cession : une affaire d'anticipation

Les cédants n’anticipent pas assez la cession de leur société. L’ensemble des professionnels de la transmission conviennent de ce point. Le problème est que ce manque de préparation va impacter, de façon négative, le prix de cession mais pas seulement. Voici quelques conseils pour rendre son entreprise cessible et la vendre au mieux, et ceci vaut aussi bien pour une affaire artisanale, une TPE ou encore une PME.

Par Cyril ANDRE - le 18/04/18

Dans un premier temps, le cédant va faire son introspection et se poser quelques questions : est-il véritablement décidé à vendre son entreprise ? Le fait-il pour de bonnes raisons ? Dans ce ce type de situation, l’idéal est que le vendeur ai prévu de façon concrète son devenir une fois la cession intervenue ; s’il part en retraite, il faut planifier un certain nombre d’activités et définir des projets.

Dans un second temps, et avec son notaire, le cédant va se pencher sur sa situation matrimoniale et patrimoniale. Dans bien des cas, le cédant partant en retraite souhaite transmettre une partie de son patrimoine à ses héritiers en profitant de la cession de son entreprise. Mais alors, attention à la double taxation ! Encore une fois, il faut anticiper. Pour faire correctement les choses, le cédant va, dans un premier temps, donner à ses enfants les titres de son entreprise. Ce sont ensuite ces derniers qui les revendront suite à la donation. Cette opération va ainsi permettre d’échapper à la taxation de la plus-value de cession.

Attention au niveau du prix demandé

Pour mieux vendre son entreprise, le cédant va devoir, le cas échéant, simplifier la structure juridique de celle-ci. En vue de la vente, il convient donc que le repreneur ait une vue la plus simple et la plus transparente de l’entreprise. Le mot d’ordre est donc de simplifier les structures juridiques. Deux ou trois ans avant la cession, un avocat pourra facilement donner les pistes à suivre au chef d’entreprise.

De nombreux professionnels recommandent, si cela est possible, de décaler de deux ou trois l’achat de l’immobilier et de le dissocier ainsi de l’opération d’acquisition de la cible. Concrètement, le repreneur va négocier avec le cédant une promesse de cession. Si après, 2 ou 3 ans, la reprise se passe bien, et donc la dette senior en partie remboursée, il sera plus aisé pour le banquier de financer l’achat de l’immobilier.

Autre point très important : le niveau du prix de cession. Beaucoup trop de cédant demande un prix pour leur entreprise beaucoup trop élevé. Cela pose un réel problème, car nombre de repreneurs potentiels, à la vue du seul prix de présentation, vont se désintéresser du dossier, car considérant qu’il est hors de leur portée. Le cédant se prive ainsi de potentiels très bons candidats à la reprise. L’idéal est de confier l’évaluation de son entreprise à un professionnel extérieur qui sera objectif et qui définira un prix permettant de débuter les négociations sur de bonnes bases.

Enfin, il ne faut surtout que le cédant hésite à consacrer quelques moyens pour bien s’entourer afin d’optimiser la vente de son entreprise. Cet investissement sera très certainement largement amorti par un prix de vente cohérent. Un cabinet d’intermédiation, avocats, experts-comptables, notaires sont des professionnels indispensables qu’il faut contacter suffisamment en amont de la cession de son entreprise.