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Reprise : ne pas négliger l'audit social

Par Cyril ANDRE - le 29/05/18

Même pour la reprise d’une TPE, à partir de 4 ou 5 salariés, et a fortiori pour une PME, le diagnostic humain, également appelé social, se révèle être d’un grand intérêt. Ce diagnostic, que peut mener le repreneur lui-même, va notamment permettre d’évaluer le rôle, les fonctions et les compétences des salariés au sein de l’entreprise, d’analyser la pyramide des âges et de détecter les hommes-clés, d’évaluer l’intuitu personae du cédant ou encore de vérifier s’il existe des procédures ou des risques de procédure aux prud’hommes.

Pour réaliser ce diagnostic, le repreneur va, d’une part, s’appuyer l’ensemble des documents disponibles dans l’entreprise et, d’autre part, tenter de réaliser des entretiens. Les documents à analyser sont, notamment, les statuts, l’organigramme, les bulletins de salaire et les contrats de travail, le règlement intérieur, la ou les conventions collectives applicables, etc. Le repreneur va s’entretenir avec le cédant afin d’essayer de connaître son rôle opérationnel précis, le climat social, les risques liés à son départ, etc. L’idéal est que le repreneur puisse aussi avoir des entretiens avec quelques salariés avant de s’engager définitivement sur la reprise. Dans certains cas, cela est possible, mais le cédant peut se montrer réticent à cette idée par souci de confidentialité.

Attention à la pyramide des âges

Cette « enquête » devrait permettre au repreneur de connaître les forces et faiblesses sur le plan des compétences de chacun, des nécessités d’embauche ou de licenciement, des éventuels problèmes sociaux et de management, de la cohérence ou non de la politique salariale, etc.

Dès lors, le repreneur pourra déjà envisager les évolutions nécessaires et les coûts ou les économies qu’elles engendrent. À titre d’exemple, si une procédure est en cours aux prud’hommes, il est probable que cela génère des coûts pour l’entreprise. Il lui faudra alors être particulièrement vigilant sur ce point lors de la rédaction de la garantie d’actif et de passif (GAP). De même, si des départs sont programmés à plus ou moins brève échéance, leur coût devra être évalué. Ces différents points pourront avoir un impact sur les négociations sur le prix de cession.
Ce diagnostic humain ou social