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Reprise : Les entreprises coûtent plus cher !

Par Cyril ANDRE - le 22/11/19

Certes, le niveau de valorisation des grosses PME européennes peut, de prime abord, que moyennement intéresser les cédants et les repreneurs de TPE et d’affaires artisanales. Mais, il est aussi vrai que le niveau des prix de cession payés pour ces entreprises donne une bonne idée de la vitalité du marché de la transmission d’entreprise et du niveau de confiance des acquéreurs. Et cela peut influer à tous les niveaux de ce marché.

Il apparaît que l’indice Argos mid market du 3e trimestre de l’année en cours vient d’établir son record historique à 10,1 fois l’Ebitda. Cet indice Argos mesure l’évolution des valorisations des PME non cotées de la zone euro ayant fait l’objet d’une prise de participation majoritaire au cours des six derniers mois.
Il s’agit, pour ce troisième trimestre, du multiple le plus important depuis la création de cet indice en 2004. À titre d’exemple, au plus fort de la crise, en 2009, l’indice Argos n’était que de 5,7 fois l’Ebitda.

Un climat d'incertitude économique

Ce sont les entreprises qui font de la croissance externe qui proposent les meilleurs prix aux cédants avec une moyenne de 11 fois l’Ebitda. Pour leur part, les fonds de capital transmission se montrent plus prudents en payant, en moyenne, 9,6 fois l’Ebitda.

Les indicateurs ne sont pas tous au vert. L’analyse de l’évolution de la typologie des vendeurs montre que les entreprises ont réduit leurs cessions de filiales depuis 2018. Ce type de vente ne représente plus que 30 % des opérations contre une moyenne de 50 % entre 2014 et 2018.

Comme le notent les analystes d’Epsilon Research, qui ont réalisé cette étude, « le climat prolongé d’incertitude économique, politique et géopolitique a entravé la confiance des investisseurs, la croissance économique et l’activité M&A en Europe, bien que le contexte financier reste très favorable ».