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Recul sensible des défaillances dans la construction

Par Cyril ANDRE - le 09/11/17

Selon les chiffres d’Euler Hermes, le spécialiste de l’assurance-crédit, le nombre de défaillances d’entreprises a baissé de 7 % entre septembre 2016 et septembre 2017. Euler Hermès note que ce bon résultat fait suite au redressement des marges des entreprises qui sont passées de 29,8 % fin 2013 à 31,6 % au 3e trimestre de l’année en cours.

Soulignons que le mécanisme de rétablissement professionnel, qui date de 2014, a modifié la procédure de traitement des difficultés des EURL, ce qui, par voie de conséquence, exclue nombre de ces dernières des statistiques sur les défaillances. Selon Euler Hermès, en éliminant ce biais statistique, le constat est cruel : le nombre de défaillances enregistré entre septembre 2016 et septembre 2017, hors EURL, est 40 % supérieur à celui d’avant la crise de 2008.

Le commerce souffre

Deux secteurs importants ont largement contribué au recul du nombre de défaillances en cumul 12 mois à fin septembre 2017. Il s’agit du secteur des services à la personne de 12,9 % des défaillances sur la période et de celui de la construction avec un recul significatif de 13,8 %. En dépit de ces baisses, ces deux derniers secteurs d’activité représentent près d’un tiers du total des défaillances en France. A l’inverse, d’autres secteurs souffrent à l’instar du commerce de détail.

« L’embellie existe, mais nous ne parvenons pas à retrouver les niveaux d’avant-crise : le nombre de défaillances constatées entre septembre 2016 et septembre 2017 reste 13% supérieur à celui observé fin 2007. De plus, nous prévoyons un ralentissement de la contraction dès 2018, avec un recul des défaillances qui se limitera à -4%. Par ailleurs, avec le dynamisme retrouvé du commerce mondial (+7% de croissance attendue en 2017), les entreprises françaises vont accroître leurs relations commerciales avec des partenaires qu’elles ne connaissent pas, dans des environnements qu’elles maitrisent peu. Dans ce contexte, le risque d’impayé reste important », assure Eric Lenoir, président du comité exécutif d’Euler Hermes France.