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Quand le repreneur rencontre ses salariés pour la 1ère fois...

Les 100 premiers jours du repreneur à la tête de sa nouvelle entreprise sont cruciaux, et en particulier dans sa relation avec les salariés. Quelles sont les bonnes actions à mener ? Quelles sont les erreurs à éviter ?

Par Cyril ANDRE - le 30/01/18

Avant tout, le repreneur ne doit surtout pas arriver en terrain conquis. Si le repreneur est bien le nouveau dirigeant sur le plan légal, il doit conquérir sa légitimité de patron auprès de ses salariés. Il s’agit de faire preuve d’humilité, de respecter ce qui a déjà été fait dans l’entreprise et de ne pas rouler les mécaniques du fait d’une expérience de 20 ans comme cadre influent dans une multinationale. Mais le repreneur n’a pas droit à un temps mort ou à une période uniquement d’observation.

Toutefois, le repreneur doit aussi savoir marquer son territoire. Lors de son premier discours, il est conseillé au repreneur de s’inscrire dans la durée, de donner quelques-uns de ses grands axes de développement, mais de ne rien encore promettre de très précis.

Toujours dans l’idée de marquer son territoire et de devenir légitime en tant que patron, il est conseillé que le repreneur prenne rapidement quelques décisions  fondées, afin de ne pas prêter le flanc à la critique, et surtout visibles. Le repreneur doit bien savoir qu’une décision mal comprise par les salariés dans les premières semaines peut être lui être préjudiciable pendant longtemps.

Rencontrer chaque salarié

Le repreneur doit être à l’écoute de ses salariés et essayer de savoir si ces derniers sont en attente de ce changement ou s’ils le craignent. Dès lors, les professionnels de la transmission recommande au nouveau dirigeant de recevoir individuellement chacun des salariés. Les bénéfices de cette stratégie sont nombreux : des salariés rassurés et qui se sentent valorisés, une meilleure connaissance par le repreneur de chacun des salariés et de l’ADN de l’entreprise, une idée bien plus précise sur les axes d’amélioration à mettre en place.

Par ailleurs, le repreneur va devoir identifier rapidement les hommes clés et de s’en faire des alliés, en tous cas de tout faire pour éviter qu’ils quittent l’entreprise. Ce peut être par le biais d’une prise de participation au capital, une augmentation, une prime ou d’autres avantages.

Le repreneur qui est souvent un cadre sup d’un grand groupe peut ressentir un certain choc culturel à son arrivée au sein de sa PME. Il va vouloir réformer en profondeur en adoptant les méthodes de production et de management les plus performantes Mais attention de ne pas imposer ces nouvelles méthodes trop rapidement et sans préparation. Le risque est de brusquer les salariés et donc de ne pas emporter leur adhésion. Par exemple, un plan de formation préalable peut se révéler fort utile à la bonne acceptation de nouvelles méthodes.