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Présidentielle : les propositions pour l’entreprise

Présidentielle : les propositions pour l’entreprise

Les propositions sur les entreprises des deux candidats qualifiés pour le second de l’élection présidentielle sont bien moins mises en lumière que celles, à titre d’exemple, sur le pouvoir d’achat ou sur la sécurité. Pourtant, elles sont essentielles, car loin de ne concerner que les seuls dirigeants, notamment les repreneurs, elles impacteront aussi les salariés, à savoir la grande majorité des Français. Tour d’horizon, non exhaustif.

Par Cyril ANDRE - le 21/04/22

Marine Le Pen tente, incontestablement, de séduire les « petits patrons ». Elle se dit, avant tout, pragmatique. Il y a quelques jours, devant des entrepreneurs réunis par la CPME, elle a estimé jugeant que « tout (avait) été fait pour les grands groupes » au cours du quinquennat d'Emmanuel Macron. « Mon projet économique se résume en une phrase : tout pour les PME/TPE ». Elle a, notamment, proposé de créer un fonds souverain français destiné à orienter l'épargne des ménages vers le financement des entreprises, et répété son ambition de simplification administrative, en partant des besoins des entreprises.

Par ailleurs, la candidate du RN propose d’exonérer de cotisations patronales les entreprises qui augmentent les salaires (jusqu'à trois SMIC) de 10%. Elle souhaite, également, supprimer l’ensemble des taxes et impôts sur la transmission d’entreprise et baisser les impôts de production des TPE et des PME. Toujours au chapitre de la fiscalité, elle propose de créer un impôt sur la fortune financière, afin de taxer la spéculation. Elle souhaite également une exonération d’impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans.

Dans le champ économique au sens large, Marine Le Pen souhaite proposer la retraite à 60 ans avec 40 annuités réservée aux Français entrés dans la vie active avant l'âge de 20 ans et la retraite entre 60,75 ans et 62 ans pour les Français entrés dans la vie active entre 20 ans et 24,5 ans ; système inchangé au-delà de 25 ans. La candidate du RN propose, par ailleurs, une réduction de la TVA à 5,5 % sur les produits énergétiques.

Emmanuel Macron mise sur d’importants investissements

Pour sa part, le candidat président mise sur les investissements d’avenir pour séduire les Français. S’il est élu, Emmanuel Macron investira 30 milliards d’euros dans les secteurs d’avenir comme les mini-lanceurs spatiaux, les biomédicaments, les semi-conducteurs ou encore les mini-réacteurs nucléaires de troisième et quatrième générations, les licornes du numérique, le cloud, le quantique et l’intelligence artificielle. Dans ce cadre, Emmanuel Macron souhaite que soient formées, avant la fin de la décennie, un million de personnes aux métiers d’avenir (intelligence artificielle, énergie, transition écologique...) dont plus de 400 000 dans l’informatique.

Le candidat LREM a annoncé son intention de supprimer la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et ce, afin d’augmenter la compétitivité des entreprises, en particulier dans le secteur industriel. Une réforme le coût est évalué à sept milliards d’euros. Ceci s’ajouterait aux 10 milliards d’euros de taxes de production déjà supprimées. Pour les indépendants, il propose de baisser les charges de manière à ce que « le revenu augmente de 550 euros par an quand on gagne l’équivalent du SMIC ».

Sur le plan de la fiscalité des entreprises, Emmanuel Macron souhaite harmoniser les taux d’impôt sur les sociétés au niveau européen afin de favoriser la compétitivité des entreprises françaises.

Le président candidat souhaite qu'un dispositif de partage des profits soit obligatoire dans les entreprises versant des dividendes. Il a aussi proposé un triplement du plafond de la prime qui porte son nom et qui peut être versée par les entreprises à leurs salariés, sans charges ni impôts, et qui représente jusqu'à 2 000 euros pour les personnes gagnant jusqu'à trois SMIC.