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Pourquoi ne pas racheter une cible à deux ?

Par Cyril ANDRE - le 27/04/18

Reprendre une cible avec un associé peut être une bonne idée. Indéniablement ce type d’opération comporte un certain nombre d’avantage. Si elle n’est pas forcément multipliée par deux, la capacité de financement sera néanmoins plus importante. Les repreneurs pourront alors s’intéresser à un nombre plus important de cibles. Par ailleurs, le banquier se sentira plus sécurisé, car il aura en face de lui des compétences multipliée par deux et une diminution des risques : si l’un des deux associés connaît un problème grave, la direction de l’entreprise sera tout de même assurée.

Reprendre à deux veut aussi dire une mutualisation des compétences. L’objectif sera de rechercher une vraie complémentarité des compétences : management, commerciale, technique, gestion, etc. Enfin, à deux, il peut être plus facile de convaincre le cédant d’être choisi. En effet, cela peut le rassurer.

Se tester sur de potentiels problèmes

Il est à peu certain qu’au fil de sa vie, l’entreprise reprise va connaître des problèmes plus ou moins importants. Il peut s’agir de soucis commerciaux, de problème de ressources humaines, d’un retournement de conjoncture, etc. La cohésion, ou non,  entre les deux associés sera alors un élément clé. Avant de se lancer, il est ainsi très important de se poser un certain nombre de questions. A titre d’exemple : L’un des deux souhaite-t-il prendre le leadership ? Quelle est la philosophie de chacun et ses besoins en termes de rémunération ? Quels sont les objectifs pour chacun, pour l’entreprise, à court et moyen termes ? Quels sont les points de divergences sur la stratégie, ou autre domaine, et sont-ils potentiellement un facteur de blocage ou de conflit ?

S’il est impossible de savoir comment l’autre va réagir à telle ou telle situation à moyen ou long terme, les deux repreneurs peuvent se livrer à un test avant de conclure l’acquisition d’une cible. Il s’agit de lister toute une série de situations problématiques et de voir dans quel cas un désaccord pourrait survenir et si, le cas échéant, il est possible de le surmonter.