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Plus de la moitié des patrons de TPE se disent pessimistes

Par Cyril ANDRE - le 24/11/15

La 60e édition du Baromètre des TPE vient d’être publiée. Cette enquête de conjoncture trimestrielle réalisée par l’Ifop pour le compte de Fiducial pointe une situation dégradée à la fois de l’emploi et du moral des patrons de ces très petites entreprises.
En effet, pas moins de 79 % des chefs d’entreprise interrogés sont pessimistes sur le climat général des affaires en France. Cet indicateur est en hausse de 8 points par rapport au trimestre précédent. Quant à leur propre activité, ils sont 53 % à se dire pessimistes, soit une progression de 4 points. Soulignons qu’ils ne sont que 19 % à faire confiance au gouvernement Valls, une cote en baisse de 4 points.

Comme le souligne Fiducial, des tensions réapparaissent sur le front de l’emploi avec une création nette d’emplois de – 0,5 sur la période considérée. « Un bon niveau de création de postes, y compris en CDI, est à souligner mais il est malheureusement contrarié par un nombre de suppressions de postes encore jamais atteint depuis la création du Baromètre des TPE en 2000. Environ un employeur sur huit a supprimé en moyenne 1,7 poste », précise Jean-Marc Jaumouillé, directeur des techniques professionnelles de Fiducial.

Les trésoreries s’améliorent quelque peu

Petit signe encourageant, la situation des trésoreries des TPE s’améliore sensiblement. En effet, seulement 17 % des petits patrons font état d’une trésorerie négative, soit le résultat le plus bas depuis 3 ans. 2 % se déclarent excédentaires. Il faut toutefois rappeler qu’une trésorerie à un bon niveau peut être le signe d’une entreprise qui n’investit pas suffisamment donc le niveau de trésorerie ne reflète pas forcément la santé de l’entreprise. Parallèlement, 26 % des dirigeants de TPE jugent la situation financière de leur entreprise préoccupante. Il s’agit du niveau le plus bas depuis juillet 2011.

Enfin, alors qu’une réforme du droit du travail se profile, seulement 25 % des patrons de TPE pensent qu’elle sera effective à court ou moyen terme. Quant aux 35 heures, seulement 16 % des chefs d’entreprise se prononcent en faveur de leur maintien quand 38 % se disent favorables à un rehaussement à 35 ou 37 heures.