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Nouvelle baisse d'activité dans l'artisanat du bâtiment

Par Cyril ANDRE - le 22/10/15

Alors que la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment) avait prévu, ou du moins espéré, une légère reprise de l’activité du secteur de l’artisanat du bâtiment sur la seconde partie de cette année, les chiffres du 3ème trimestre 2015, qui viennent de paraître, sont venus doucher cet espoir. Sur cette période, la baisse d’activité du secteur est de 2,5 % par rapport au troisième trimestre 2014.

La baisse de 5 % de la construction neuve explique le repli de l’activité qui est plus marquée qu’au trimestre précédent, et ce dans un contexte ou l’entretien-rénovation recule de 1 %. Dès lors, pour l’ensemble de l’année 2015, la Capeb prévoit désormais un recul de l’activité globale de 2 %, soit  - 5 % dans le neuf et – 0,5 % en entretien-rénovation. Dans ce contexte toujours difficile, l’emploi enregistre un net recul de 3,7 % sur un an dans le BTP soit l’équivalent de 51 200 emplois.

Il est à souligner que le recul d’activité est permanent depuis le second trimestre 2012, en enregistrant jusqu’à – 4 % lors du second trimestre 2013.

Peu d’embauche en vue
 
L’ensemble des corps de métier est touché par cette dégradation importante sur ce troisième trimestre, mise à part la couverture-plomberie-chauffage qui affiche certes un recul, mais plus mesuré, de 1,5 %. L’électricité se trouve dans le même cas de figure. La maçonnerie est, encore ce trimestre, le métier le plus impacté avec un recul de pas moins de 3,5 %. Toutefois, les carnets de commandes continuent de croître timidement pour atteindre 73 jours de travail au 3ème trimestre 2015, contre 71 jours un an auparavant.

Par ailleurs, sur ce troisième trimestre, pas moins de 45 % des entreprises font état de besoin de trésorerie, contre 42 % sur la même période de 2014. En octobre 2015, le montant moyen des besoins de trésorerie s’élève ainsi à 18 000 euros.
« Face aux problèmes de trésorerie, de nombreux professionnels se sentent désemparés. Au 2ème semestre 2015, le nombre d’entreprises envisageant de licencier ou de ne pas renouveler certains contrats à durée déterminée est deux fois supérieur au nombre d’entreprises souhaitant embaucher », assure Patrick Liebus, président de la Capeb.