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Les ventes de PME ont baissé en 2016

Par Cyril ANDRE - le 23/02/17

Le septième Baromètre de la transmission des PME en France, réalisé pour le CNCFA par Epsilon Research, révèle un  recul de 8 % du nombre de cession et transmission de PME en 2016 par rapport à l’année précédente. Ceci conforte l’idée que nombre de dirigeants de PME se trouvent toujours davantage dans une phase de consolidation que d’investissement et de croissance. La part des acquéreurs industriels cotés ( à 36 %) et étrangers ( à 39 %) demeurent à un niveau élevé. Sur la même période, ce baromètre note  un repli de 13 % des acquéreurs français non cotés.

Jean-Marc Raza, le président du CNCFA, a son idée sur l’un des freins majeurs du marché français de la transmission : il s’agit du manque de sensibilisation sur cette thématique des dirigeants et potentiels cédants de PME. « Ce qui se passe aujourd’hui, c’est que des dirigeants n’ayant pas anticipé leur transmission n’ont pas réalisé les investissements nécessaires. Certains ont peur du saut dans l’inconnu et préfèrent attendre le dernier moment pour céder leur société. Mais, bien souvent, il est alors trop tard », analyse Jean-Marc Raza.

Une marge de négociation

Parallèlement à ce Baromètre, le CNCFA et Epsilon Research ont conduit une enquête auprès des professionnels de la transmission. Pour 37 % de ces derniers, la mauvaise préparation des cédants est le principal frein à la transmission des PME.
Le prix de la cible demeure aussi un frein important. Selon 37 % des professionnels de la transmission d’entreprise interrogés, les dirigeants de PME surévaluent systématiquement leur entreprise notamment pour se garantir une marge de négociation.

Ils sont 27 % à citer la fiscalité comme autre frein. Il faut néanmoins préciser qu’il  existe aujourd’hui des dispositifs fiscaux plutôt favorables à la transmission d’entreprise. Le frein serait donc plus psychologique qu’effectif.  « Les cédants comme les acquéreurs ont besoin de visibilité et de confiance. Ce n’est pas tant la fiscalité qui est importante dans le montage d’une opération, mais plutôt l’assurance que ce dernier sera viable sur le long terme », estime Arnaud Mendelsohn, directeur associé du fonds Initiative & Finance,