Les trésoreries se portent bien !

La situation globale des trésoreries des TPE et PME s’est sensiblement améliorée depuis le trimestre dernier. En effet, seulement 20 % de ces entreprises jugent que leur trésorerie se trouve dans une position difficile, soit le pourcentage le plus bas depuis la création de l’enquête début 2017. « Malgré la perspective d’arrêt des aides d’urgence aux entreprises, les PME / TPE ne semble globalement pas inquiètes quant à l’évolution à venir de leur trésorerie, l’indicateur relatif à la trésorerie future s’améliorant nettement », soulignent les auteurs de ce baromètre.

Autre indicateur positif, les intentions d’investissement des TPE et PME continuent de progresser. En effet, pas moins de 58 % des dirigeants de ces entreprises disent vouloir investir cette année, soit 1 point de plus qu’en mai 2021 et qu’en septembre 2019. 31 % des chefs d’entreprise envisagent une hausse de leurs investissements, à comparer aux 23 % qui envisagent de moins investir. A + 8, ce solde d’opinion atteint même un plus haut depuis le lancement du baromètre. Même si le renouvellement des équipements demeure le motif principal des investissements, le sujet environnemental prend chaque année davantage d’importance. Il est cité par 32 % des dirigeants qui souhaitent investir.

Peu de dirigeants connaissent des difficultés de financement

À plus long terme, il semble bien que la crise sanitaire n’ait pas influé sur les projets d’investissement des 3 prochaines années. En effet, 41 % des dirigeants interrogés les disent inchangés, 17 % vont les revoir à la hausse et 20 % à la baisse.

Pour leurs parts, les conditions d’accès au crédit restent très favorables, « en particulier celles relatives au financement de la trésorerie, qui continuent de s’assouplir », note Bpifrance. Seulement 12 % des dirigeants de TPE et de PME estiment connaître des difficultés de financement de leur exploitation courante. Il s’agit du taux le plus bas depuis la création du baromètre en 2017. Concernant le financement de leurs investissements par les établissements de crédit, 20 % des chefs d’entreprise signalent des difficultés. Soit légèrement au-dessus de la moyenne observée depuis 2017 qui est de 17 %.

Bpifrance Le Lab et Rexecode, à l’occasion de ce baromètre, ont fait un focus trimestriel sur le PGE (Prêt garanti par l’État). Il apparaît que 60 % des entreprises qui ont souscrit ce prêt ne l’ont utilisé que très partiellement, voire pas du tout. À l’autre bout du spectre, 5 % des dirigeants expliquent craindre de ne pas pouvoir le rembourser.  

Les difficultés de recrutement sont réelles pour 56 % des patrons de TPE et de PME, soit une progression de 21 % sur un an. Il s’agit du principal frein à la croissance. Viennent ensuite les contraintes liées à la demande. Phénomène qui prend de l’ampleur, les coûts et les prix deviennent un frein important à la croissance. Ils sont cités comme tels par 21 % des entreprises.