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Les ratios pris en compte par les banques pour accorder un crédit aux entreprises

Par Cyril ANDRE - le 28/03/17

Jean-Marc Tariant est le fondateur du cabinet Finance & Stratégie, spécialisé dans les domaines de l’ingénieurie financière, du financement et de la transmission d’entreprise. Il nous livre son analyse sur les rations étudiés par les banques lorsqu’elles étudient un dossier de prêt pour une entreprise. Pour connaître les quatre principaux ratios analysés par les établissements bancaires, reportez-vous à notre fiche conseil.
Rappelons en préambule que les premiers critères pris en compte par les banques pour accorder un crédit, sont avant tout humain et contextuel. A savoir, la qualité du dirigeant, la cohérence de son parcours par rapport à son projet et le marché sur lequel il évolue.
 
Prêt PME, premier ratio : ratio d’autonomie financière
Le premier ratio que regarde un banquier pour accorder un prêt PME, est le ratio d’autonomie financière, calculé comme suit : fonds propres / total du bilan qui doit être compris idéalement entre 25 et 35%. Il est représentatif de la solidité et de l’autonomie financière de l’entreprise.
Si ce ratio est inférieur à 25%, cela signifie que l’entreprise dépend des tiers de manière excessive pour financer son activité (prêts bancaires, crédits fournisseurs, acomptes clients, dettes fiscales et sociales). Elle est statistiquement trop dépendante de l’environnement extérieur pour assurer son financement et risque un dépôt de bilan en cas de refus ou de réduction des crédits accordés.

Prêt PME, deuxième ratio : capacité de remboursement de l’entreprise
Le second ratio étudié concerne la capacité de remboursement de l’entreprise, calculé de la manière suivante : total des dettes bancaires moyen et long terme / capacité d’autofinancement et doit être inférieur à 4. Cela signifie qu’en théorie le cash flow annuel de l’entreprise (c’est-à-dire la trésorerie dégagée par son exploitation) doit permettre de rembourser l’ensemble des dettes bancaires moyen et long terme en 4 ans maximum. Au-delà de ce multiple, les banques constatent historiquement un taux de contentieux de plus en plus fort.
La capacité d’autofinancement d’une entreprise correspond de manière simplifiée au résultat net auquel sont ajoutés les amortissements et les provisions (il s’agit de charges non décaissées).
La somme de ces postes contribue directement à la formation de la trésorerie et permet donc de rembourser les emprunts.