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Les propositions de l'U2P pour les repreneurs

Par Cyril ANDRE - le 09/01/18

L’Union des entreprises de proximité (U2P, ex UPA) attaque l’année 2018 en fanfare avec ses 42 propositions pour « la croissance et la transformation des entreprises de proximité ». Les propositions de réformes du syndicat patronal sont réparties en six domaines : création, croissance, transmission et rebond ; partage de la valeur et engagement sociétal ; financement ; numérisation et innovation ; simplification et, enfin, conquête de l’international.

Au sein de ce catalogue de mesures, deux concernant directement les repreneurs de TPE et de PME. L’U2P souhaite la création d’un fonds national dédié à la création, la reprise et la modernisation ou la digitalisation des entreprises artisanales, commerciales et libérales. De quoi s’agit-il ? Ce fonds permettrait aux porteurs de projet, créateurs ou repreneurs, de pouvoir bénéficier de prêt à taux zéro, grâce à un système d’avances remboursables, et « sans avoir à présenter de garanties inaccessibles, telles qu’elles sont trop souvent exigées par les banques », selon les termes de l’U2P.

Accompagnement et formation pour les repreneurs de TPE et de PME

Il est important, pour l’U2P, que l’octroi de ce prêt soit conditionné par le suivi d’une formation du chef d’entreprise, et ce durant une période de deux ans. Cette formation, afin d’être plus efficace, pourrait être dispensée au sein même de l’entreprise et dans des domaines comme les RH, la gestion, le marketing, la gestion des approvisionnements ou encore les normes de sécurité. « Cet accompagnement serait organisé en partenariat avec les organisations  professionnelles et les réseaux consulaires ». Par ailleurs, l’U2P souligne que la place du conjoint dans la codirection des entreprises de proximité (59 % des cas lors d’une reprise) doit être prise en compte dans l’accompagnement.

Notons que cette proposition s’inscrit dans la lignée des initiatives lancées par certains conseils régionaux de mise en place de dispositifs d’avances remboursables en contrepartie d’un suivi et d’une formation du chef d’entreprise.
Toujours dans le cadre de la cession et la transmission d’entreprise, l’U2P réclame aussi l’exonération  dégressive de cotisations sociales pour le créateur ou repreneur d’entreprise pendant les cinq années qui suivent son installation.
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018 prévoit déjà une telle mesure, mais uniquement pour la première année d’installation. L’U2p propose donc que cette mesure soit étendue à 5 ans avec une dégressivité dans le temps, à l’instar de ce qui se fait déjà pour les agriculteurs qui s’installent.