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Les patrons de TPE retrouvent (un peu) le moral

Par Cyril ANDRE - le 24/08/15

Pour la première fois depuis trois ans, les patrons de TPE apparaissent majoritairement optimistes pour leur propre activité. Ils ne sont certes que 51 % dans ce cas, mais il s’agit, arithmétiquement, d’un retournement de tendance. La tendance est plus nette lorsqu’ils sont interrogés sur les six prochains mois d’activité : 62 % des dirigeants de TPE se disent optimistes. Pas d’euphorie toutefois, loin de là. En effet, pas moins de 71 % des petits patrons s’avouent inquiets quant au climat général des affaires. Il s’agit d’un des principaux enseignements du Baromètre de conjoncture des TPE réalisé par l’Ifop pour Fiducial, et portant sur le troisième trimestre (enquête réalisée en juillet).

Un tiers des dirigeants de TPE jugent la situation financière de leur entreprise préoccupante, ce qui reflète la réalité des trésoreries : 47 % se trouvent à l’équilibre et 23 % sont le rouge. Pour sa part, le financement ne bénéficie d’aucun rebond. Seuls 15 % des TPE ont déposé un dossier de financement sur la période. Il semble donc que les patrons de TPE ne se sentent pas encore suffisamment en confiance pour investir de façon plus massive d’autant que 21 % des TPE qui en ont fait la demande se sont vue refuser leur prêt.

Sur le front de l’emploi, la situation redevient positive. La création nette d’emplois s’affiche en effet à +0,5. Soulignons qu’un tel différentiel positif ne s’était rencontré qu’une seule fois au cours des trois dernières années. Mais il ne s’agit pas forcément d’embauches durables du fait que les deux tiers de ces dernières ont été faites sous forme de CDD. Autre signe positif, les prévisions de créations nettes d’emplois pour le prochain trimestre sont élevées. Toutefois, près de la moitié des patrons de TPE assurent que leur entreprise pourrait augmenter son chiffre d’affaires avec ses effectifs actuels, uniquement en augmentant le temps de travail hebdomadaire. La moitié des dirigeants de TPE se refuse à embaucher du fait du poids de la réglementation du travail, du coût salarial ou encore de la lourdeur des procédures administratives.