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Les magasins d'usines, principaux concurrents des TPE de la distribution

Selon le dernier Observatoire de la petite entreprise de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA), les principaux concurrents des artisans et des commerçants sont, aujourd’hui, les magasins d’usines et non pas internet.

Par Cyril ANDRE - le 17/07/17

Cette enquête remet en cause bien des idées reçues sur l’environnement commercial et concurrentiel des TPE et entreprises artisanales. En effet, pas moins de 58,8 % des dirigeants de TPE interrogés ont répondu que leurs principaux concurrents étaient les magasins d’usines. « Une réponse déroutante qui intervient au moment même où la vente en ligne semblait constituer la première menace pour le commerce de détail traditionnel et l’artisanat », soulignent les experts de la FCGA. Rappelons qu’en 2014, seulement 23 % des artisans et commerçants citaient ces magasins d’usine comme leurs principaux concurrents.

Internet n’occupe que la 4e place

Il est vrai que les magasins d’usines, également baptisés villages de marques, sont en pleine expansion. Aujourd’hui, les 26 plus grands d’entre eux représentent 3 % du parc commercial français et génèrent un chiffre d’affaires d’environ 1,2 milliard d’euros.
Outre les magasins d’usines, parmi les autres principaux concurrents des TPE, figurent au second rang « les autres circuits de distribution » (42 %), puis les grandes surfaces (40 %).

« A la surprise générale, Internet n’arrive qu’à la quatrième place avec 34 % », poursuit la FCGA. Une vraie surprise, d’autant que selon les derniers chiffres de la Fédération e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), sur les trois premiers mois de l’année 2017, les ventes internet ont progressé de 14 %, par rapport au premier trimestre 2016, pour atteindre 20 milliards d’euros.

Au sein de cet univers très concurrentiel, les dirigeants de TPE adoptent différentes stratégies : 17 % d’entre eux modifient leurs gammes de produits ou de services, 15 % proposent de nouvelles prestations à leurs clients, enfin 14,5 % revoient leur prix de vente à la baisse pour tenter d’enrayer la baisse des ventes.