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Les cédants de TPE n'anticipent pas suffisamment

De façon générale, les cédants de TPE ne se préparent pas suffisamment à ce dernier acte de gestion pour leur entreprise. Pourtant, pour qu’une cession se déroule dans des conditions optimales, y compris sur le plan financier, celle-ci doit être anticipée.

Par Cyril ANDRE - le 08/06/17

D’après les récents travaux de BPCE L’Observatoire sur la cession-transmission des TPE, ce manque d’anticipation est un phénomène assez général chez les dirigeants de TPE. Il apparaît ainsi que parmi les cédants potentiels à court terme, seulement 53 % se sont préparés, 38 % ont « pris certaines dispositions » et seulement 15 % « ont déjà tout organisé ». Pour les vendeurs qui projettent la cession de leur entreprise à deux ans, une petite majorité (54 %) a pris conscience de la difficulté de l’opération.

« Ce degré d’impréparation est également représentatif du comportement des dirigeants de plus de 60 ans, dont guère plus de 17 % ont  « déjà tout organisé ». Même si un certain scepticisme sur l’aboutissement de la démarche peut expliquer ce manque d’anticipation, celui-ci tient aussi à la multiplicité et à la variété des freins à la cession », souligne l’étude de BPCE L’Observatoire.
Les dirigeants interrogés pour cette enquête mettent en exergue trois difficultés majeures, à savoir le manque de temps, la complexité de l’opération et enfin la trop faible valeur de l’entreprise.

Trouver le repreneur idéal

Il apparaît toutefois qu’en dépit de ces incertitudes, notamment économiques, pour 54 % des cédants de TPE ce qui prime avant tout est la qualité du repreneur. Dans le choix de ce dernier, la préférence des cédants potentiels va dans tous les cas à une personne du métier. 41 % d’entre eux citent ensuite la pérennité de l’activité. Mais ces deux problématiques sont bien évidemment liées. Un prix de cession le plus élevé possible n’arrive qu’en troisième position dans les préoccupations prioritaires des dirigeants de TPE (30 %).

« Cette attente forte d’un repreneur idéal vient donc s’ajouter aux freins économiques, pratiques et personnels, d’où une difficulté accrue pour aboutir », notent les auteurs de l’étude de BPCE L’Observatoire.