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Les artisans, bons élèves en matière de délais de paiement

Par Cyril ANDRE - le 06/09/16

Le bâtiment conforte sa place de meilleur payeur. Selon Altares, groupe spécialisé sur la Data Economy, plus de 54 % des entrepreneurs de ce secteur règlent leurs factures sans retard, soit 15 % de plus que la moyenne toutes activités confondues. Le bâtiment n’affiche qu’un retard de 9 jours, et ce grâce aux activités de second œuvre. Rappelons que pas loin d’une défaillance d’entreprise sur quatre est consécutive  à des défauts de paiement.

De façon générale,  la situation s’améliore au cours du deuxième trimestre 2016 par rapport à la même période de l’année précédente. Un an en arrière, les retards de règlement avaient dérapé pour atteindre presque 14 jours. Sur le second trimestre de cette année, ces retards sont d’un peu plus de 12 jours, soit une amélioration sensible.

Tensions sur le trimestre en cours

Il existe des différences sectorielles assez nettes. Dans le secteur privé, pour les sociétés commerciales, les retards de paiement demeurent stables à 12,5 jours. Ils s’allongent d’un jour chez les artisans et commerçants à 12,3 jours. Pour les TPE de moins de trois salariés, les retards atteignent 13,2 jours. En revanche, la situation devient plus favorable pour les PME avec une réduction d’une demi-journée du retard moyen à 12,8 jours. Soulignons que les ETI demeurent des mauvais payeurs avec un délai moyen supérieur à 15 jours.

Le secteur public reste incontestablement le mauvais. Pour les établissements publics administratifs comme pour les services de l’Etat, le retard moyen de paiement progresse encore sur le deuxième trimestre 2016 pour atteindre pas moins de 17,6 jours.

« Mais si le début d’année a été dynamique, la croissance a ralenti en Europe d’avril à juin et fait du surplace en France. Pour les entreprises, le scénario de business reste donc confus, situation ne permettant pas d’envisager une accélération des paiements interentreprises en Europe. Le trimestre en cours donne même quelques signes de tensions que septembre corrigera difficilement », estime Thierry Millon, directeur des études d’Altares.