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Le climat des affaires se replie de 2 points en janvier

À l’image des évolutions pour le moins contrastées de la courbe épidémique, celle du climat des affaires joue les montagnes russes. Cet indicateur, calculé par l’Insee, se replie au mois de janvier 2022. Il demeure, toutefois, à un bon niveau par rapport à sa moyenne de longue période.

Par Cyril ANDRE - le 25/01/22

Comme le note l’Insee, sur ce premier mois de l’année, le climat des affaires se dégrade de nouveau avec un recul de 2 points. Rappelons que cet indicateur est calculé à partir des réponses de chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands. À 107, cet indicateur du climat des affaires demeure cependant au-dessus de sa moyenne de longue période (100). Il reste également légèrement supérieur à son niveau d’avant la crise sanitaire qui était de 106.

Même si les chefs d’entreprise se montrent un peu moins confiants qu’en décembre 2021, il apparaît que, globalement, le variant Omicron n’a que peu affecté leur moral. Mais la situation diffère sensiblement selon les secteurs.

C’est dans le secteur de l’hébergement restauration, et ce n’est pas une surprise que l’humeur est la plus maussade. En effet, dans ce secteur, l’indicateur du climat des affaires ressort à 89, soit un net recul de 10 points par rapport à décembre dernier. Bien évidemment, ce secteur est particulièrement impacté par les restrictions liées au covid 19. Gageons sur un rebond sur le mois de février avec le net assouplissement des mesures annoncé par le gouvernement.

Regain d’optimisme dans l’industrie

Ce pessimisme ambiant dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration impacte l’ensemble du secteur des services. Pour ce dernier, l’indicateur du climat des affaires ressort à 105, au-dessus de sa moyenne de longue période. Le climat se tasse dans le commerce de détail, y compris dans l’automobile. À 105, l’indicateur recule de 2 points. « En janvier 2022, le solde d’opinion sur les perspectives générales d’activité de l’ensemble du commerce français diminue de nouveau, plus nettement que le mois précédent, mais il reste au-dessus de sa moyenne de longue période », souligne l’Insee.

Dans d’autres secteurs, le moral des dirigeants est nettement meilleur. L’indicateur atteint 113 dans le bâtiment, même s’il accuse une baisse de 2 points en janvier par rapport à décembre. Les tensions sur les approvisionnements et la hausse des prix des matières premières expliquent, notamment, cette baisse. Dans l’industrie, l’optimisme semble être de mise. À 112, l’indicateur gagne 2 points et demeure bien au-dessus de sa moyenne (100). Il est, notamment, porté par le bon niveau des carnets de commandes. Il semble aussi que l’absentéisme résultant du variant Omicron n’ait pas eu un impact majeur sur la production.