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Le capital investissement en manque de notoriété

Bpifrance vient de dévoiler un baromètre inédit. Il s’agit du premier du genre réalisé auprès de particuliers sur leur perception de l’investissement dans les entreprises non cotées. Cette enquête présente, par ailleurs, différents leviers d’actions pour en faciliter l’accès. Il apparaît que 80 % des personnes interrogées ont une méconnaissance du capital investissement.

Par Cyril ANDRE - le 20/10/22

Alors que le capital investissement est un levier particulièrement important pour les entreprises non cotées, l’étude réalisée auprès d’un échantillon représentatif de la catégorie CSP+ révèle la nécessité de renforcer sa notoriété, mais aussi d’abaisser les barrières à l’entrée afin de permettre au plus grand nombre d’investir dans l’économie réelle.

« Dans un contexte de forte volatilité des marchés en actions, le capital investissement représente une classe d’actifs attractive sur le long terme pour les particuliers », assure Bpifrance. Initialement réservée à des investisseurs professionnels, ce type d’investissement reste encore méconnu et peu accessible par le grand public. Pourtant des acteurs se mobilisent, comme Bpifrance qui a lancé en 2020 son premier véhicule ouvert aux investisseurs non professionnels. Constitué sous forme d’un fonds de fonds, il a permis à plusieurs milliers de particuliers d’investir dans un portefeuille de 1 500 entreprises françaises, principalement non cotées, avec un ticket d’entrée de 5 000 euros.

Aujourd’hui, seul un tiers des CSP+ manifeste son intention de réaliser un placement financier dans les douze prochains mois. Seuls 7 % de cette catégorie ont déjà investi dans des entreprises non cotées. 81 % de ces derniers ont l’intention d’y réinvestir à nouveau. Toutefois, pas moins de 74 % des personnes interrogées plébiscitent le caractère concret de leur investissement dans l’économie réelle, comme le principal atout de cette classe d’actifs.

Un déficit de notoriété

Parmi les freins au déploiement de cette classe d’actifs auprès des particuliers, figure, en particulier, un déficit de notoriété associé à une perception erronée du rendement par rapport à l’historique de performances constatées depuis 15 ans.  En effet, 84 % des répondants identifient le risque de perte de capital comme le principal inconvénient de l’investissement au capital des entreprises non cotées. « En termes d’attente, le panel interrogé recherche un rendement médian de 6,5 % annuel et est prêt à accepter un risque limité de perte en capital de près de 10 % », précise Bpifrance.

Ce baromètre a identifié un deuxième frein, à savoir le montant du ticket d’entrée. Près de la moitié des personnes interrogées souhaite un ticket d’entrée à 1 000 euros. Il apparaît ainsi que l’abaissement du montant investi permettrait d’augmenter le nombre d’investisseurs potentiels.

Sur son site, Bpifrance a mis en place une vitrine d’informations dédiée. Elle est destinée à tous ceux qui sont intéressés par le financement de l’économie réelle dans les start-up, PME et ETI françaises et européennes, ou encore à ceux qui souhaitent comprendre les fondamentaux du capital investissement.